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Maraîchage - pommes - semences - céréales
Conjoncture des productions végétales dans le Maine-et-Loire

Maraîchage, semences, arboriculture, grandes cultures... les productions végétales connaissent des fortunes diverses : contrats à la baisse, concurrence, manque de main- d’œuvre, fluctuations des cours.

Aujourd’hui l’échalote est cultivée sur paillage plastique noir, ce qui permet de réduire de façon significative l’utilisation de désherbants et permet de ne plus employer d’insecticide contre la mouche.
Aujourd’hui l’échalote est cultivée sur paillage plastique noir, ce qui permet de réduire de façon significative l’utilisation de désherbants et permet de ne plus employer d’insecticide contre la mouche.
© Fleuron d’Anjou

Maraîchage

L’échalote, un produit d’avenir ?

Après une année 2009 très difficile, les producteurs d’échalote sont optimistes sur la nouvelle campagne.

Jacky Bréchet, technicien à la coopérative Fleuron d’Anjou, répond aux interrogations.
À l’heure où de nombreuses productions agricoles sont déficitaires, est-il rentable de produire de l’échalote ?
Jacky Bréchet : Globalement, l’échalote est une production porteuse qui permet de dégager de la valeur ajoutée pour les producteurs. Certes les résultats sont fluctuants avec des années plus tendues, c’était le cas en 2009, mais également des campagnes rémunératrices comme il y a deux ans et comme celle qui s’annonce pour 2010-2011. En effet, la qualité est au rendez-vous, les volumes produits sont en légère baisse et les cours ont plus que doublé depuis le mois d’août. En réalisant un bilan consolidé sur cinq années, le produit brut moyen par hectare avoisine 13 000 euros pour des charges ne dépassant pas 7 000 euros. Pour Fleuron d’Anjou, le savoir-faire et l’expérience des producteurs de notre département sont un véritable atout et permettent de dégager une bonne marge brute pour les producteurs. L’échalote est, et sera dans l’avenir, un produit porteur et digne d’intérêt pour les consommateurs mais également pour les maraîchers.

Quelles sont les démarches qualité engagées par les producteurs de Fleuron d’Anjou ?
Les légumiers de Fleuron d’Anjou se sont battus pendant plusieurs années pour valoriser leur produit, l’échalote de tradition, face aux échalotes de semis. Aujourd’hui la réglementation impose la différenciation de l’échalote de tradition qui est reproduite par multiplication végétative, de l’échalote de semis qui s’apparente plus à un oignon. Les plants utilisés par les légumiers de Fleuron d’Anjou sont certifiés et offrent des garanties variétales et sanitaires.
Depuis 1997, la coopérative a obtenu la seule certification de conformité sur l’échalote longue garantissant les critères suivants : plantée, arrachée et triée à la main, premier séchage naturel effectué au champ.
Les techniques de production évoluent. Aujourd’hui l’échalote est cultivée sur paillage plastique noir, ce qui permet de réduire de façon significative l’utilisation de désherbants et permet de ne plus employer d’insecticide contre la mouche.

Quels sont les projets de Fleuron d’Anjou pour développer la production d’échalote ?
Depuis plusieurs années, nous souhaitons créer une IGP échalote d’Anjou (Indication géographique protégée) qui permettrait de différencier l’échalote longue produite en Anjou de celles des autres bassins de production comme la Bretagne. Il s’agit d’un travail de longue haleine qui est actuellement dans sa phase finale. L’École supérieure d’agriculture d’Angers travaille actuellement sur les caractéristiques physico-chimiques et organoleptiques de l’échalote longue d’Anjou pour la différencier des autres variétés.
L’Anjou est déjà un territoire incontournable pour la production d’échalote, mais l’IGP permettrait de faire reconnaître un savoir-faire local.

Hélène PAUCET

Pommes

La récolte se poursuit sur un marché calme

À fin octobre, la cueillette continue mais on constate une pénurie de main-d’œuvre.

À fin octobre, la récolte des pommes se poursuit avec des variétés comme granny smith, bræburn, tentation, pink lady… La pénurie de main-d’œuvre commence à se faire sentir avec, notamment, des problèmes de carburant qui limitent le déplacement des salariés.
Côté commerce, le rythme des commandes est réduit en ce début de vacances scolaires. Les mouvements sociaux qui paralysent le pays depuis plusieurs semaines, commencent à peser sur le marché car les grandes surfaces accusent une baisse d’activité, le transport des
marchandises est perturbé et certaines plates-formes logistiques ont été bloquées. À l’export, le transport est également perturbé mais l’incidence la plus notable reste celle de la parité monétaire défavorable. Toutefois, la production annoncée étant modérée, les opérateurs commerciaux patientent et maintiennent les cours.

H.P.

 

Céréales

La diversification des outils de vente

Les agriculteurs évoluent dans leur stratégie de commercialisation.

Éclairage d’Emmanuel Lachaize, président de la section grandes cultures du Maine-et-Loire.
« On observe une volonté des agriculteurs à sécuriser une partie de leur production, et donc leur revenu. Cette prise de conscience est certainement due à la volatilité des prix subie depuis 2007. De nouveaux moyens de commercialisation sont mis à la disposition des céréaliers. Une récente forme de contractuali-sation propose un prix fixe pluriannuel. Par exemple, on a pu découvrir cet automne sur le
territoire national un contrat pour du blé à 150 €/tonne pendant trois ans (seulement 20 % de la production est engagée). Quant au marché à terme, il permet aux agriculteurs de garantir un prix de vente pour l’année suivante. Ces deux systèmes peuvent permettre aux céréaliers d’ajuster leurs charges en fonction de la marge souhaitée. D’une certaine manière, il s’agit d’une "assurance revenu". L’utilisation de ces moyens de commercialisation est en forte progression. Aujourd’hui, tous les vendeurs de la filière se retrouvent sur le marché à terme pour y monnayer une partie de la récolte. Cette année, le marché de l’offre et de la demande a provoqué une inflation des prix. Ce phénomène a été amplifié par l’embargo de la Russie et la spéculation. Les prix rémunérateurs de 2010 ont permis aux céréaliers de retrouver une situation économique plus saine, et de compenser en partie les pertes induites par le bilan de santé de la Pac.
Cependant, ce contexte est très défavorable aux éleveurs qui voient leurs charges s’envoler à travers l’augmentation du prix de l’alimentation. Il est donc nécessaire de travailler sur un rapport gagnant-gagnant entre les filières animales et végétales. »

Aurélie Andriot

 

 

Semences

La limite de rentabilité est atteinte

Les prix de la luzerne et du trèfle tirés vers le bas par le marché de l’export.

Pour la deuxième année consécutive, le désaccord entre agriculteurs et établissements semenciers continue à se creuser sur les conditions de rémunération prévisionnelles. « Il serait utopique de croire que la compétitivité des productions de semences de luzerne ou de trèfle violet françaises passe par une marge négative des producteurs une année sur deux », rappellent les responsables professionnels de la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences.
Pour sortir de l’impasse, un groupe de travail interprofessionnel a œuvré tout au long de l’année pour intégrer des indi-cateurs économiques dans les négociations et ainsi permettre d’assurer une certaine stabilité de la rémunération. Désormais le prix négocié se construit en deux temps : un acompte en septembre-octobre fixé sur les coûts de production, et le solde en décembre-janvier déterminé par des indicateurs de marchés et le prix des cultures concurrentes.
La réunion interprofessionnelle du 5 octobre dernier a permis de trouver des accords sur les valeurs d’acompte. Les perspectives de négociation du solde à payer en décembre se révèlent, quant à elles, très difficiles : l’annonce de prix bas pour des marchés exports très concurrentiels tire la valeur des productions françaises vers le bas.
La Fnams attire la vigilance des multiplicateurs pour la signature des prochains contrats. Les prix actuellement envisagés ne permettent plus d’assurer la rentabilité de ces productions et encore moins de compenser leur moindre compétitivité par rapport aux grandes cultures.

A. A.

La semence de luzerne

- La 1ère espèce de légumineuse fourragère produite en France : environ 12 000 ha.
- 50 % de la production exportée.
- 1er département producteur : le Maine-et-Loire (2 300 ha),
- 112 € /q d’acompte obtenu le 5 octobre.

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