UE
Consensus des 27 États-membres de l’UE sur l’après-Pac 2013
L’Europe s’est prononcée contre une renationalisation
de la Pac. Les deux piliers devraient être maintenus.
Il y a pour la première fois, un vrai consensus de tous, y compris du Royaume-Uni pour dire que l’agriculture est un secteur stratégique (…) », a déclaré Bruno Le Maire, à l’issue du Conseil informel des ministres de l’Agriculture qui s’est déroulé à La Hulpe, à la périphérie de Bruxelles, les 19, 20 et 21 septembre. Même les Britanniques, adversaires traditionnels de la Pac, en seraient convaincus.
Une semaine après avoir adopté une position commune sur l’avenir de la politique agricole commune (une convergence franco-allemande a été saluée par la FNSEA et le DVB). La France et l’Allemagne ont reçu le soutien de la plupart de leurs partenaires européens sur l’avenir de la politique agricole commune, au-delà de l’horizon 2013. Une vingtaine d’États serait sur la même longueur d’ondes. Une forte réserve a été néanmoins exprimée par la Pologne. Comme tous les autres pays de l’Europe orientale, les Polonais s’estiment sacrifiés par la répartition des aides fondée sur des niveaux historiques et ils revendiquent une répartition plus équitable des soutiens. Ce que contestent la France et
l’Allemagne. .
L’approche différente
de la Commission européenne
Comme le proposaient la France et l’Allemagne, tous les États se sont prononcés contre la renationalisation de la Pac et pour le maintien de deux piliers. Le premier pour le soutien des prix et des revenus aux agriculteurs et un deuxième orienté davantage vers des mesures de développement rural. Et à l’intérieur du premier pilier, ils sont favorables au maintien d’un certain nombre d’outils de gestion des marchés, pour prévenir un effondrement des prix. Tous les pays également ont plaidé pour un financement communautaire du premier pilier, le second pilier étant plus flexible en termes de financement, notamment au niveau de l’orientation des aides.
Quant à Dacian Ciolos qui devrait présenter la communication de la Commission européenne, le 17 novembre prochain, il a déclaré que le premier pilier devrait prendre en compte la dimension socio-économique et les problématiques liées au chômage, tandis que l’innovation devrait être traitée dans le cadre des politiques de développement rural. Il a surtout déclaré que la Pac « ne concerne pas uniquement l’agriculture », mais aussi l’environnement, la biodiversité, le changement climatique et la politique de développement.
ACTUAGRI
Pac
Le ministre se dit favorable au « verdissement » du premier pilier
Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire s'est dit « favorable au verdissement du 1er pilier de la Pac », autrement dit à la prise en compte d'objectifs écologiques dans le pilier destiné au financement des aides directes des agriculteurs.
Une position prônée aussi par le Commissaire européen Dacian Ciolos mais vivement combattue par les syndicats majoritaires en Europe. Le ministre s'exprimait dans le cadre de la présentation, le 22 septembre, des propositions d'un groupe de réflexion sur l'avenir de l'agriculture. Selon Bruno Le Maire, « l'environnement ne doit plus être une sanction pour les agriculteurs mais une valorisation de leur travail. »