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ÉCONOMIE
Conséquences de la future réforme de la Pac sur l’agriculture régionale

Vincent Chatellier est directeur du laboratoire d’économie de l’Inra ; basé à Nantes, il connait parfaitement l’agriculture de la région des Pays de la Loire et était l’un des invités de la FRSEA. Avec le franc parler qui le caractérise, il explique les conséquences de la future réforme de la Pac sur l’agriculture régionale : “ce sont essentiellement les exploitations laitières intensives qui seront les plus fragilisées par le projet de réforme, ainsi que les engraisseurs de viande spécialisés. Le problème de la Pac actuelle et à venir, c’est que les soutiens sont basés sur les hectares et qu’il n’y a aucune souplesse en fonction des prix réellement perçus par les agriculteurs. Pour la Pac d’après 2020, il faut peut-être travailler sur un renforcement des outils de gestion des risques. En attendant, il ne faut pas tout attendre des soutiens de la Pac et travailler d’arrache-pied sur l’organisation économique, l’innovation, la conquête des marchés export…

Le projet de surdotation
La proposition française de surdoter les 50 premiers hectares aurait un effet positif sur les systèmes intensifs à petite surface, à condition que la transparence sur les Gaec soit obtenue et que la surdotation se base sur les surfaces fourragères et non les surfaces totales”. Henri Brichart, 2e vice président de la FNSEA, en charge du dossier Pac, est plus prudent sur ce projet de surdotation : “tout ce qui ressemble à du couplage est banni par les autres pays européens. À la FNSEA, nous nous battons pour que la période de convergence soit rallongée, de façon à ce qu’elle soit supportable et soutenable pour tous”. Christiane Lambert, secrétaire générale de la FRSEA et animatrice du débat complète :  “la FNSEA demande également que les 30 % de verdissement soient proportionnels à chaque situation, et non forfaitaires ; sinon, cela fait une convergence déguisée”.

La gestion du 2e pilier de la Pac
Christophe Clergeau, 1er vice- président du Conseil régional, venu pour la première fois à la FRSEA, axe son propos sur la gestion du 2e pilier de la Pac.  “Pour la prochaine Pac, les Conseils régionaux auront la gestion globale du 2e pilier.
Certaines mesures auront cependant un cadrage national ; ce sera le cas, par exemple, de la politique d’installation ou de compensation de handicap. Chaque région devra fixer ses priorités. En Pays de la Loire, nous voulons améliorer l’innovation sur toute la chaîne de valeur de l’alimentation, du producteur au consommateur, et améliorer la qualité globale des produits”. Aux questions sur la nécessaire compétitivité des exploitations agricoles et des industries agroalimentaires, Christophe Clergeau répond que les fonds du 2e pilier seuls ne suffiront pas à moderniser toute l’agriculture et les filières, d’où la nécessité de cibler les objectifs prioritaires, et les types de produits alimentaires qu’on veut à l’horizon de 10 ans. Christiane Lambert, dans la conclusion du débat, insiste sur la nécessité de prolonger ces échanges avec le Conseil régional : “il faut approfondir ces échanges ; on ne s’est pas encore tout dit”.
Joël Limouzin dans sa conclusion, se tourne vers Sandrine Godfroid, représentant le préfet de Région : “je vous informe que nous demandons un rendez-vous avec Monsieur le préfet de Région sur le dossier de la directive nitrates : le dossier n’avance pas dans le bon sens, alors que nous investissons tous beaucoup de temps et d’énergie”.

Jean Paul Goutines - Frsea
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