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Production ovine
Coûts de production : grand écart entre les élevages ovins

Coûts de production et conduite de renouvellement lors de la 8e rencontre régionale.

Les éleveurs ont participé à un atelier technique à Saffré (44).
Les éleveurs ont participé à un atelier technique à Saffré (44).
© Loire-Atlantique

Le coût de production, « on commence à en parler en élevage ovin, et ce sera de plus en plus le cas », signale Vincent Bellet, de l’Institut de l’élevage. L’Institut de l’élevage et les chambres d’agriculture se sont proposées d’en établir une méthode d’évaluation.
Une approche “coût de production” de l’exploitation présente plusieurs intérêts. « On cumule toutes les charges, rapportées à la même unité de production, et au kilo de carcasse. On peut alors faire des comparaisons entre exploitations, entre pays. » Mais il existe des limites : « C’est insuffisant pour apprécier les performances économiques d’une exploitation et on ne prend pas en compte les interactions entre ateliers. »
Le coût de production complet comprend les charges opérationnelles et de structure, et les charges supplétives. Dans ces  dernières, la main-d’œuvre des exploitants, (1,5 Smic brut, cotisations MSA comprises), le foncier en propriété, au prix du fermage. On prend aussi en compte la rémunération des capitaux propres (1,5 %).
« En 2008, une analyse a été menée sur une exploitation des Deux-Sèvres, avec un couple d’éleveurs, 820 brebis, en système intensif spécialisé. Son prix de revient était de 7 € pour un coût de production de 10 € ». Ce calcul permet au producteur de voir plus précisément où il a des marges de manœuvre pour améliorer la situation.
Le coût de production de onze fermes de références, spécialisées, dans les Pays de la Loire et en Deux-Sèvres a aussi été examiné à la loupe. « On note des écarts pouvant aller de 8 à 16 € dans une même région, indique Vincent Bellet. Cette variabilité dépend de la productivité des brebis, de la consommation de concentrés. Mais on s’aperçoit aussi que la mécanisation, en particulier la traction, représente souvent les charges les plus élevées. » Un paramètre à surveiller donc tout comme l’autonomie fourragère, la productivité des brebis et du travail.
À cette occasion François Lebret, président du Comité régional ovin des Pays de la Loire, a rappelé que le rééquilibrage des aides issues du bilan de santé de la Pac allait permettre d’améliorer les revenus des producteurs ovins. « D’ici là, il est important de profiter de cette opportunité pour améliorer l’efficacité technico-économique des élevages en travaillant entre autres sur la réduction des coûts de production. »
Trois témoignages d’éleveurs ont également porté sur la conduite du renouvellement. Ces trois exploitations font partie des douze élevages suivis pendant trois ans, dans le cadre d’une étude menée par l’Institut de l’élevage et le réseau Chambres d’agriculture des Pays de la Loire, portant sur les différentes conduites de reproduction (1).
« Les résultats observés montrent qu’il est tout à fait envisageable d’obtenir un minimum d’un agneau produit par agnelle mise en lutte quelle que soit la conduite de reproduction. Il est important de bien suivre les agnelles sur le plan alimentaire et sanitaire, afin de préserver le potentiel de production. »
L’évolution des performances des agnelles a aussi été contrôlée, notamment en fonction du nombre d’agneaux allaités la première année.


Guillaume de Werbier


(1) Une plaquette Optimiser la conduite du renouvellement, donnant les
résultats détaillés de cette étude, est disponible. Pour l’obtenir, s’adresser à la Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire.

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