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De la laine sur les bras

Au Louroux-Béconnais, les brebis et les béliers d'Eric et David Rouillère ont pu être tondus en temps et en heure. Mais quid de la vente de la laine ?

© AA

Au Gaec du Pontron, les 2 associés Eric et David Rouillère ont dû légèrement modifier leur organisation pour la tonte de leurs animaux pendant cette période de confinement. Au Louroux-Béconnais, les 900 brebis du troupeau sont tondues sur 5 périodes : 2 tontes avant les mises-bas (janvier, mars) et 2 pour les agnelles de la reproduction (avril et juin) et 1 pour les brebis vides et les béliers.
La dernière fois que le tondeur est intervenu, il y a 15 jours, les mesures de confinement étaient déjà en vigueur. « J'avais un peu peur que le tondeur n'intervienne pas », explique Eric Rouillère. Mais après vérification que personne de l'entourage de chacun n'était malade, le professionnel a pu réaliser son chantier. 250 animaux ont dû être tondus. « Toutes les brebis vides et les 39 béliers », note l'éleveur. D'ordinaire, la tonte est réalisée par 2 personnes. Et se déroule sur une journée. « Exceptionnellement, par mesure de sécurité, il est venu tout seul. La tonte a dû se faire sur 2 jours. » Comme les années précédentes, les éleveurs, eux, ont apporté les animaux au tondeur. « Comme la tonte a dû se faire sur 2 jours, cela a engendré plus de travail pour nous. On doit continuer de faire le travail à côté. Physiquement, c'est un travail difficile », souligne l'associé du Gaec.

Un marché à l'arrêt
Chaque année, l'élevage vend en moyenne  2,5 tonnes de laine à un négociant, en l'occurence les établissements Garnier. « Pour le moment, il n'y a pas de prix. Il ne viendra même pas récupérer la laine. L'an dernier, la laine a été vendue 0,45 euro le kilo. » Elle est principalement commercialisée en Chine. Avec la crise du Covid-19, le marché est à l'arrêt. Cette année, les agriculteurs ne se font pas d'illusion... « De toute façon, on ne compte pas sur la vente de la laine pour se faire de l'argent. » Mais elle permettait de couvrir au moins une partie des frais de tonte. En moyenne, il faut compter 2,15 euros par mouton tondu. Au Gaec du Pontron, le principal problème réside dans le stockage de ce matériau. En moyenne, il faut compter 2 kg de laine par brebis. Aujourd'hui, l'exploitation a une trentaine de big bags remplis de laine. « Il faut que l'on trouve un endroit qui reste au sec. Si la laine prend l'humidité, elle ne sera pas reprise...»
H.r.

Pour le bien-être de l'animal, un mouton a besoin d'être tondu. Les brebis du troupeau du Gaec du Pontron sont toujours tondues 15 jours avant la période de mise-bas. Les brebis agnellent dans la bergerie. « La tonte permet d'avoir des animaux plus propres. Les agneaux trouvent plus facilement les mamelles », explique Eric Rouillère. Au bâtiment, l'éleveur constate aussi que « l'ambiance est plus saine. La laine stocke l'humidité. » Les agnelles de reproduction sont tondues à environ 5 mois. La tonte stimule l'appétit des brebis « et leur lactation », ainsi que celui des agneaux.

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