Aller au contenu principal

Section environnement de la FDSEA
Débattre sereinement sans condamner par avance

Pascal LAIZÉ
Pascal LAIZÉ
© AA

Dans la nuit du 7 au 8 septembre, 11 hectares de mais OGM ont été vandalisés. Quelle est votre réaction ?
Pascal Laizé : D’abord faire part de mon indignation face à ce délit et face à cette violence. Sur une question aussi importante, un débat serein est nécessaire. Mais comment est-ce possible avec des gens qui commettent des actes aussi violents ?

Êtes-vous étonné du silence des hommes politiques ?
Absolument. Il me semble que les maires notamment ont la responsabilité de la police sur leur commune. Face à un acte de vandalisme, j’aurais aimé que les élus territoriaux condamnent cette violence. Je suis aussi étonné du silence de certains élus de syndicats agricoles qui ne condamnent pas de tels gestes. Si les personnalités ne rappellent pas que c’est un délit, cela laisse croire aux faucheurs que tout est permis.

Cela ne vient-il pas d’une certaine ambiguïté sur les OGM : personne n’y voit clair ?
Nous sommes face à une nouvelle technologie sans en connaître exactement ses conséquences, qu’elles soient bénéfiques ou dommageables. C’est pourquoi il faudrait du temps pour débattre
sereinement. Ce n’est pas le cas et c’est regrettable.

Qu’attendre du Grenelle de l’environnement ? Va-t- il permettre à l’État de se prononcer ?
Je l’espère. Mais le Grenelle sera terminé fin octobre. Aura-t-on le temps d’échanger correctement d’ici là ?

Une analyse a révélé des traces d’ogm dans le pollen de ruches situées à proximité. Qu’en
pensez-vous ?

C’est un sujet important. Il faudrait savoir si ce pollen est dangereux pour le consommateur. S’il est dangereux pour l’abeille. À ma connaissance, la question n’est pas tranchée.

Absence de débat face à ces nouvelles technologies qui peuvent, par exemple,
diminuer les quantités de pesticides. Est-on aussi au clair avec les inconvénients ?

Difficile de déterminer les inconvénients tant que les essais restent confinés dans les laboratoires. C’est bien pourquoi il faut des essais aux champs, ce qui reste à faire.

Les cultures-test en plein champ doivent-elles être déclarées ?
La transparence est indispensable mais elle doit s’assortir d’une garantie que l’essai ira jusqu’au bout.

Comment sortir de l’impasse ?
Il faut que chacun des protagonistes ait du respect pour l’autre. Que l’on essaie de débattre d’aspects
scientifiques et comprendre les positions de l’autre mais que l’on ne condamne pas par avance.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

321 animaux maigres étaient proposés à la vente lundi 19 mai, dont 225 broutards. Chaque abattoir dispose d'une case pour rassembler les animaux achetés au marché. Antoine Giret, co-associé du négoce SAS Giret-Cailleau.
Cholet oriente les cotations
Plus grand marché pour les animaux de boucherie dans l'Ouest, le foirail de Cholet établit les cotations chaque lundi pour les…
Faire pâturer du foin sur pied aux vaches gestantes n'a pas d'impact significatif sur les performances zootechniques des animaux.
Le pâturage de foin réduit le recours à la mécanisation
Thorigné-d'Anjou a expérimenté le pâturage estival de foin sur pied. Une alternative judicieuse, à plusieurs titres : économie de…
Enzo marche dans
les pas de son père
Enzo Bianco s'est installé en mars 2023, avec son père Thomas, à Toutlemonde, au sein d'une exploitation en  viande bovine,…
Bertrand Métayer partait plusieurs fois par an en mission, comme ici au Burkina Faso.
35 ans au service
du développement
Depuis août 1990, Bertrand Métayer était animateur à l'Afdi Pays de la Loire. À l'heure de prendre sa retraite, il retrace les…
Théo Lambert, Bruno Lambert, Benjamin Fourmy et Régis Lambert ont créé un atelier de 110 place de JB dans une ancienne stabulation laitière.
Des vaches en plus et des taurillons
Avec l'installation d'un quatrième associé, le Gaec Beauchêne a redimensionné son élevage bovin allaitant, en augmentant le…
L'irrigation est interdite entre 9 h et 19 h sur le bassin versant de la Mayenne, en alerte depuis le 7 mai.
Mayenne en alerte : l'agriculteur doit arroser son blé la nuit
Le premier arrêté de restriction d'usage de l'eau est tombé début mai pour le bassin versant de la Mayenne. Avec des conséquences…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois