Aller au contenu principal

Prix du lait
Décision imminente sous la pression du terrain

Dans un contexte de forte mobilisation, le Cniel devait prendre hier des décisions concernant le prix du lait.

Le Cniel (interprofession laitière) devait prendre hier, jeudi, des décisions concernant l’évolution du prix, sous pression du terrain. La colère des producteurs n’a d’égal que leur détermination à défendre le prix, ce qui entraîne des perturbations de collecte sur tout l’Ouest et en particulier en Maine-et-Loire. Pourtant les responsables laitiers n’étaient pas sûrs que le Cniel ait la capacité à dégager un consensus sur un nouveau mode de fixation du prix cette semaine. Pris entre la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) qui condamne une recommandation et des producteurs qui refusent d’être traités différemment les uns des autres dans une même zone. Pris aussi entre le chantage des entreprises plus promptes à réagir à la baisse et la colère des producteurs demandant « leur dû » (il faut entendre par là le prix que leurs collègues allemands et hollandais ont, eux, perçu), le Cniel pouvait-il hier trouver “la” solution ?

Pour un revenu décent
Les producteurs sont d’accord pour étudier une évolution du système de prix à la française, selon Alain Cholet, président de la Fédération départementale laitière (FDL). Toutefois, ils s’interrogent sur le projet des entreprises actuellement sur la table des négociations. - La trop grande réactivité prônée par les entreprises est-elle meilleure que le système actuel ? - La flexibilité (prix diffé- rencié selon les fabrications des entreprises) proposée est-elle acceptable par les entreprises elles-mêmes, alors qu’elles sont concurrentes sur ces mêmes marchés ? Pour le président de la FDL, les recommandations de prix aujourd’hui remises en cause, permettaient au prix du lait de suivre le marché tout en modulant les hausses et les baisses, ce qui était bien pour les éleveurs qui ont besoin de stabilité et non de prix spéculatifs. Il pense que le consommateur y a aussi intérêt car si les prix baissent le consommateur n’en profite pas. Ce sont les intermédiaires qui engrangent la différence mais, dès qu’il y a hausse, alors il y a répercussion au consommateur. Pour Alain Cholet, l’interprofession doit trouver un accord sur l’évolution du prix qui satisfasse les producteurs et les entreprises, y compris de façon temporaire pour se donner du temps (allusion à un accord non encore abouti ?). Sans cela, affirme-t-il, « les producteurs qu’il a rencontrés au cours de réunions régionales, se battront pour faire respecter leur droit à un revenu décent ».

Sylvain Daury

Lire aussi le dossier pages 13 à 21 de l'Anjou Agricole du 31 octobre 2008.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
Lundi 22 avril, Claude Thouin a implanté de la lentille verte, du pois chiche et de l'œillette. Ces trois cultures sont sous contrat avec la CAPL.
À Bécon, Claude Thouin se diversifie avec des cultures de niche
Faute d'avoir pu implanter toute sa surface de céréales à l'automne, Claude Thouin a choisi de diversifier son assolement en…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois