Aller au contenu principal

Defendre le rôle et la mission du syndicalisme

Président de la section viande bovine à la FDSEA

Alain denieulle, président de la section viande bovine à la FDSEA.
Alain denieulle, président de la section viande bovine à la FDSEA.
© AA
La Cour européenne vient d'infliger une amende de 12 millions d'euros aux syndicats d'agriculteurs, dont 9 millions à la FNSEA pour entente illicite. Rappelez-nous les faits.
Alain Denieulle : La seconde crise de l’ESB, en 2000, a entraîné une perte de confiance des consommateurs pour la viande bovine. Les marchés se sont engorgés avec la production des éleveurs français et européens. En 2001, le marché était atone. Les animaux restaient dans les exploitations. Il n’y avait plus de fourrage et on ne pouvait pas mettre les animaux à l’herbe. Les faire abattre, cela revenait à les donner.
La France a alors demandé à l’Union européenne et a obtenu un “retrait-destruction”, c’est-à-dire la possibilité d’enlever les animaux, de les faire abattre et ensuite de les détruire moyennant un prix de 15 francs le kilo carcasse. Or, à cette période, les prix du marché étaient tellement bas que les éleveurs étaient rémunérés à 12 francs le kilo carcasse pour la vente de leurs animaux. C’est pourquoi, la FNSEA avec les abatteurs réunis dans le bureau du ministre du moment, Jean Glavany, ont conclu un accord pour que les animaux mis sur le marché ne soient pas vendus moins de 15 francs, déduction faite d’un franc pour les frais d’approche, à savoir le transport de l’animal depuis l’exploitation jusqu’à l’abattoir. Ainsi, les cours reprenaient 2 francs, ce qui, dans cette période de crise, représentaient une hausse importante.

Sur quoi porte la condamnation ?
Elle touche l’ensemble des syndicats signataires, la FNSEA, la FNB (Fédération nationale bovine), la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) et JA qui ont été condamnés pour s’être entendus avec les deux syndicats d’abatteurs, des secteurs privé et coopératif. L’accusation porte sur le mot “entente”, en ce qui concerne les coûts d’approche. Le tribunal européen a assimilé cet accord à une union d’entreprises.

Quelle va être votre ligne de défense ?
Les syndicats vont faire appel. Et rappeler que leur rôle reste la défense des agriculteurs et de la profession. Cela est d’autant plus important que les organisations communes de marché vont disparaître, que les offices disposent de moins de fonds pour gérer les crises. Cette condamnation est aussi terriblement disproportionnée : elle représente quasiment une année de fonctionnement du syndicat.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Le président de la FDSEA49, Emmanuel Lachaize, a exprimé les revendications des filières concernant le stockage de l'eau.
La ministre défend le stockage de l'eau pour toutes les filières

En visite en Anjou, la ministre de l'Agriculture a annoncé une enveloppe de 11 millions d'euros pour les projets de recherche…

Le maïs non irrigué de Jean-Marie Bouvet, à la Jaille-Yvon, n'a quasiment pas levé, faute de pluies suffisantes lors de son implantation fin avril. Mêmes les adventice ne lèvent pas dans cette parcelle.
Le thermomètre monte, les cultures ont soif 
Le déficit hydrique et les températures élevées inquiètent les agriculteurs. Le potentiel de rendement pourrait être réduit si…
Alain Denieulle a remercié Bernard Bellanger pour ses 8 années à la présidence de la Safer Pays de la Loire.
Alain Denieulle succède à Bernard Bellanger à la présidence

Suite à l'assemblée générale de la Safer Pays de la Loire, jeudi 19 juin, à Beaucouzé, Alain Denieulle a été élu à la…

Anthony Ménard détaille les demandes de la profession face aux parlementaires du 49, dans les vergers de Séné, vendredi 27 juin.
Accès à l'eau : FDSEA49 et JA49 réclament des actes

Les syndicats agricoles ont interpellé les parlementaires du Maine-et-Loire sur les difficultés actuelles de production de la…

Amaury de Gavelle, responsable adjoint du service céréales au groupe UAPL. 
De l'intérêt agronomique et économique des rotations longues 

La CAPL a calculé la valeur ajoutée des filières "Perles d'Anjou" à l'échelle de la rotation. Les rotations longues et…

Prolongation des restrictions dans le Maine-et-Loire

Le Préfet de Maine-et-Loire prolonge les restrictions jusqu'à samedi soir.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois