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Pierre Antoine Pinet, Président de la fédération viticole Anjou Saumur
Défendre les AOP et IGP au sein de l'UE

Pierre-Antoine Pinet
Pierre-Antoine Pinet
© Arnaud Fruchet

Les vignerons d'AOP et d'IGP du Val de Loire ont adressé une lettre ouverte aux candidats aux élections européennes le 7 mai. Quel est l'objectif de cette communication?

Elle fait suite au congrès de la Cnaoc (1), fin avril, auquel nous avions invité la fédération des IGP. Ensemble, nous avons rencontré des représentants des principales listes aux élections européennes pour les entendre sur leur positionnement par rapport à la filière viticole. Dans cette lettre, nous rappelons que notre secteur d'activité est très dépendant des orientations prises par l'Union européenne. Et nous cherchons également à mobiliser tous les viticulteurs pour cette échéance électorale.

Quels sont les domaines dans lesquels les orientations européennes ont le plus d'impact pour la filière viticole?

Dans le domaine de l'environnement et de la santé. L'environnement d'abord avec un Green Deal qui aurait pu être très pénalisant pour la viticulture. Même s'il semble abandonné, nous restons vigilants. Car il n'est pas possible de cultiver la vigne sans produit phytosanitaire, en tous les cas pas sans solution alternative. Et il n'est pas entendable de perdre des hectares à cause de bande tampons, sans compensation.

La santé ensuite avec des politiques anti-alcool, en particulier hygiénistes, qui condamnent la consommation de vin dès la première goutte. La filière est engagée dans une politique de consommation modérée depuis des années. Et aujourd'hui, on estime que seulement 10% des consommateurs ont une consommation déraisonnable. Nous craignons également la fiscalité comportementale mise en place dans certains pays, comme l'Irlande, avec un prix minimum pour les bouteilles. Et nous nous opposons à tout message sanitaire sur nos étiquettes.

En quoi l'appui des députés européens a-t-il été décisif lors de la dernière mandature par exemple?

Le " statut " de la viticulture sous indications géographiques (AOC-IGP) a notamment été remis en cause. Il y a eu une tentative de les mettre sous le même régime que le dépôt de marques. Heureusement elle a échoué. Maintenir des règles spécifiques pour la viticulture dans la prochaine Pac est essentiel. Notre production, pérenne, a besoin d'une vision sur le long terme.

En cette mi-mai, quelle est la situation du vignoble angevin?

Le risque de gel est aujourd'hui écarté. Les sorties de grappes sont homogènes et les plantes sont en moyenne au stade 7 à 8 feuilles étalées. La floraison devrait se produire d'ici trois semaines. La semaine dernière, nous avons eu une fenêtre pour travailler les sols et terminer les interventions hivernales. Reste une pression parasitaire à surveiller, surtout avec le retour de la pluie.

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