Aller au contenu principal

Syndical
Dernier avertissement

A l’appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, un rassemblement était organisé mardi 28 novembre devant la Préfecture à Angers pour fustiger une agriculture « qui marche sur la tête » et demander une pause normative.

Après le retournement des panneaux la semaine dernière, le mécontentement agricole s’est accroché aux grilles de la Préfecture, montrant que toutes les communes sont mobilisées.

La nuit était déjà bien installée et le froid commençait à piquer quand les agriculteurs ont débarqué au pied de la Préfecture. Arrivés des quatre coins du département, ils ont fait le déplacement pour signifier leur mécontentement et faire comprendre au représentant de l’Etat que « l’on marche sur la tête ».

Alors que certains s’affairaient à accrocher les panneaux des communes aux grilles de la Préfecture, une délégation FDSEA-JA, emmenée par leurs présidents Emmanuel Lachaize et Nathalie Maussion, était reçue par le Préfet Chopin (voir ci-contre).

Les représentants syndicaux lui avaient demandé une entrevue, étant donné la longue liste de griefs envers l’administration et la multiplication des normes qui agace fortement le monde agricole.

Pause normative demandée

C'est ce qu’a rappelé un jeune éleveur du Baugeois : « on a l’impression de ne pas être écouté et que l’administration se complait à pondre des normes en permanence ». La directive nitrates en est un bel exemple, puisqu’on va attaquer le 7ème programme d’actions début 2024 alors que le 6ème programme n’est pas encore assimilé : « on multiplie et on modifie les normes en permanence, certains agriculteurs sont complètement perdus ». FDSEA et JA demandent donc une pause normative car « si on voulait plomber l’agriculture on ne s’y prendrait pas autrement ».

L’action s’est terminée dans le calme, comme cela avait été annoncé. Les représentants syndicaux ont cependant tenu à rappeler que la prochaine fois, l’approche pourrait être différente si les revendications n’avançaient pas dans le bon sens. Un acte trois en prévision ?

 

--------------------

 

Les revendications portées au Préfet

La délégation FDSEA-JA s’est entretenue pendant une heure avec le Préfet Philippe Chopin et le directeur de la DDT.

Sur le dossier ratio prairies permanentes et l’obligation de réimplantation dans les Pays de la Loire (voir page 5), les représentants syndicaux ont demandé à ce que l’administration n’envoie pas les courriers de réimplantation aux exploitants tant que le Ministère n’a pas donné des explications précises sur la baisse du ratio régional de 5,20 %.

Un formulaire intempéries à venir

Suite aux intempéries, des parcelles ne pourront être semées et les fosses à lisier menacent de déborder. Un formulaire va bientôt être diffusé par la DDT qui permettra de déroger aux réglementations nitrates (couverts et calendrier d’épandage) et conditionnalité. Problème, une carte d’indice d’humidité des sols va couper le département avec ceux qui n’auront rien à justifier et les autres qui devront fournir des preuves qu’il a bien plu (sic). Les responsables syndicaux redoutent une nouvelle usine à gaz, alors qu’il aurait été beaucoup plus simple de mettre en place une dérogation collective.

Des dossiers Pac toujours bloqués

Plus de 300 dossiers Pac ne sont pas encore payés, notamment des dossiers contrôlés dont l’instruction n’est pas terminée. Une situation invraisemblable et ces dossiers ne seront désormais mis en paiement qu’avec le solde à la mi-décembre. Les responsables syndicaux dénoncent une réforme mal anticipée par les services de l’Etat et qui met à mal les trésoreries.

Enfin il a été question du dossier influenza aviaire et des 305 éleveurs avicoles du Maine-et-Loire qui attendent le versement du solde des aides de la vague 2. Là aussi les représentants syndicaux ont demandé que les dossiers soient soldés dans les plus brefs délais.

En conclusion, le Préfet a assuré qu’il y aura de la souplesse dans la gestion des formulaires et demandé à ses services de « ne pas rajouter de difficultés aux difficultés actuelles ». Dont acte.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

321 animaux maigres étaient proposés à la vente lundi 19 mai, dont 225 broutards. Chaque abattoir dispose d'une case pour rassembler les animaux achetés au marché. Antoine Giret, co-associé du négoce SAS Giret-Cailleau.
Cholet oriente les cotations
Plus grand marché pour les animaux de boucherie dans l'Ouest, le foirail de Cholet établit les cotations chaque lundi pour les…
Faire pâturer du foin sur pied aux vaches gestantes n'a pas d'impact significatif sur les performances zootechniques des animaux.
Le pâturage de foin réduit le recours à la mécanisation
Thorigné-d'Anjou a expérimenté le pâturage estival de foin sur pied. Une alternative judicieuse, à plusieurs titres : économie de…
Enzo marche dans
les pas de son père
Enzo Bianco s'est installé en mars 2023, avec son père Thomas, à Toutlemonde, au sein d'une exploitation en  viande bovine,…
Bertrand Métayer partait plusieurs fois par an en mission, comme ici au Burkina Faso.
35 ans au service
du développement
Depuis août 1990, Bertrand Métayer était animateur à l'Afdi Pays de la Loire. À l'heure de prendre sa retraite, il retrace les…
Théo Lambert, Bruno Lambert, Benjamin Fourmy et Régis Lambert ont créé un atelier de 110 place de JB dans une ancienne stabulation laitière.
Des vaches en plus et des taurillons
Avec l'installation d'un quatrième associé, le Gaec Beauchêne a redimensionné son élevage bovin allaitant, en augmentant le…
L'irrigation est interdite entre 9 h et 19 h sur le bassin versant de la Mayenne, en alerte depuis le 7 mai.
Mayenne en alerte : l'agriculteur doit arroser son blé la nuit
Le premier arrêté de restriction d'usage de l'eau est tombé début mai pour le bassin versant de la Mayenne. Avec des conséquences…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois