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Des chevaux sous haute surveillance

Rondes, vidéosurveillance, mise au box... Les propriétaires de chevaux s'organisent pour protéger leurs animaux.

© AA

« Ahurissant, incompréhensible, inhumain... » Les mots des propriétaires de chevaux du Maine-et-Loire sont forts pour qualifier les mutilations qu'ont subies certains chevaux depuis quelques mois. Dans le Maine-et-Loire, éleveurs, propriétaires, entraîneurs... Le monde équin a déjà mis en place des mesures pour se prémunir contre ces actes malveillants. Contactés par téléphone, ils acceptent de témoigner mais souhaitent garder l'anonymat. « On préfère ne pas attirer l'attention sur nous », explique l'un d'entre eux. Surtout que depuis 2 semaines, en Anjou, des chevaux ont aussi été mutilés (lire l'Anjou agricole du 4 septembre). 5 cas ont déjà été signalés à la gendarmerie du département.
« Nous avons mis en place des rondes avec d'autres propriétaires du secteur, explique le propriétaire d'un centre équestre dans la région de Brion. Ils se relaient pour faire le tour des parcelles des uns et des autres. « Mais si on passe à 2 h, la personne peut très bien agir à 2 h 20... Je le fais plus pour me donner bonne conscience. »

Démunis face à ces actes
Jument, poney, pur-sang... Aucune distinction n'est faite en ce qui concerne les équidés touchés. « On se sent vraiment démunis face à ces actes et je suis plutôt fataliste », reconnaît le responsable du centre équestre.
« On tend le dos comme tout le monde », remarque un propriétaire et entraîneur dans le secteur de Brissac. La plupart de ses chevaux dorment au box dans un hangar fermé mais 4 équidés sont encore à l'extérieur, la nuit. « Si de nouveaux cas sont identifiés vers chez nous, autour d'Angers, je les rentrerai tous. »
Dans le Segréen, une éleveuse de  chevaux a déployé les grands moyens. Seule pour surveiller 80 chevaux, « je préfère ne pas prendre de risque. » A cette époque, la majorité est au pré. La nuit, elle se lève pour faire des rondes à des heures non fixes. Pour surveiller, elle a installé 4 caméras de chasse « aux abords, dans les entrées des parcelles. » Une caméra 4G lui permet aussi de pouvoir surveiller ses équidés en direct sur son smartphone. « J'ai aussi investi dans des projecteurs solaires. » La nuit, aux moindres mouvements, ils s'allument. « Cela permet à mon chien de 80 kg de repérer s'il y a quelqu'un qui essaye de s'introduire dans l'exploitation. » Tous les propriétaires s'accordent sur un point : « les personnes qui font ça ont un minimum de connaissance sur les chevaux. Un cheval ne s'approche pas d'un inconnu comme ça », note l'éleveuse du Segréen.

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