Aller au contenu principal

Des chrysanthèmes écoulés, mais les autres ?

Les ventes de la Toussaint s’achèvent avec un goût amer pour les horticulteurs. Tout se présentait pour le mieux mais c’était sans compter sur le reconfinement.

Dans les serres de Denis Baudonnière, les chrysanthèmes ont laissé place aux cyclamens.
Dans les serres de Denis Baudonnière, les chrysanthèmes ont laissé place aux cyclamens.
© AA

Les horticulteurs angevins étaient plutôt optimistes pour les ventes d’automne. « Le marché se présentait bien. Le carnet de commandes était plein et de bonne heure... », raconte Denis Baudonnière, horticulteur aux Ponts-de-Cé. Mais c’était sans compter sur le nouveau confinement... A la Toussaint, sont principalement vendus des chrysanthèmes et des cyclamens. D’une manière générale, le marché de la Toussaint est stable. Les prix se maintiennent d’année en année.
L’exploitation horticole, l’EARL Baudonnière, produit 75 000 cyclamens et mini-cyclamens et 30 000 chrysanthèmes. Tout est écoulé en jardinerie via la société commerciale Vegecom. « A partir de lundi dernier, avec les annonces qui tardaient à arriver, il y a eu un coup de frein dans les ventes. » Certaines jardineries ont même décommandé.  « On a eu du mal à tout revendre. » Pour l’horticulteur, plus de peur que de mal.
« Au final, il nous reste une centaine de chrysanthèmes sur les bras.  On a réussi à vider nos champs et nos serres ». Si la vente des chrysanthèmes s’achève à la Toussaint, celle des cyclamens perdure pendant les 2 prochains mois. « Les ventes sont plus lentes parce que les cyclamens tiennent dans le temps. à la Toussaint, 80 % de la production est écoulée. Les derniers 20 % se vendent jusqu’en décembre. »
Le chef d’entreprise s’interroge sur les conséquences de la suite du confinement.  « Nos clients, eux, accusent le coup.  Les jardineries estiment avoir perdu 10 à 15 % de leur clientèle ce week-end. On a besoin de clients pour vendre. On espère qu’ils ne vont pas être frileux à s’engager. Certaines centrales ont demandé aux jardineries d’arrêter les commandes. »

Des incertitudes pour l’avenir
L’inquiètude est aussi de mise pour Stéphane Folliot, horticulteur pépiniériste à Brion. En partie en vente directe - « surtout pour les ventes de printemps » -, son entreprise a une production très diversifiée : plants potagers et de fleurs,  plantes vivaces, rosiers,  arbres fruitiers et d’ornement. L’exploitant n’a pas encore digéré les effets du premier confinement. « Nous avons dû détruire toute notre production de cinéraires pour la fête des Rameaux... » Soit une perte de 100 000 € de chiffre d’affaires pour l’exploitation horticole. Deuxième temps fort de l’année pour Folliot fleurs : la Toussaint. « Cela représente 20 % de notre chiffre d’affaires annuel. » L’entreprise produit 65 000 pots de chrysanthèmes. 4 000 sont vendus en direct sur le site de production.  Le reste à des grossistes. Cette année a été particulière au niveau de la vente directe. « Les gens sont venus plus tôt. La semaine dernière, mercredi et jeudi ont été les plus grosses journées. Ensuite, arrêt net. On a très peu travaillé par rapport aux autres années... » Côté vente auprès des grossistes, toutes les livraisons ont été effectuées. « Mais nous n’avons pas eu de demande de réassort...» L’avenir demeure incertain pour Folliot Fleurs.
« Aujourd’hui, nous avons encore le droit d’être ouvert pour vendre nos produits, mais pour combien de temps ? On vient d’apprendre la fermeture des  rayons non alimentaires des grandes surfaces... », s’interroge Stéphane Folliot. L’heure est à la préparation des prochaines productions. « On est en train de lancer toute la production des cinéraires. En espérant ne pas avoir à tout détruire. » Heureusement, le plus gros des ventes est écoulé pour l’entreprise. Mais quid des producteurs de poinsettia ?

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 
Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château la…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Félicitations !

Valentin Beaumard est l'heureux gagnant du jeu concours organisé par l'Anjou Agricole au Festi'élevage 2025 et remporte 1 an d…

Le sol sableux irrigué facilite le travail du sol sur la station qui emploie 20 permanents.
à brion, le geves évalue
les semences
L'unité expérimentale du Geves (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences), aux Bois d'Anjou (Brion) est…
L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Dans la parcelle, le trèfle, semé à une densité de 13 kg/ha, coexiste avec des repousses de colza, lors de l'implantation du blé, lundi 27 octobre à Miré.
À Miré, un blé semé sous les trèfles
Adepte de l'agriculture de conservation des sols, Emmanuel Landeau pratique le semis de blé sous couvert de trèfle. Il en…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois