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Des échanges Nord/Sud

En marge des accords internationaux, Afdi Pays de la Loire accompagne depuis plus de vingt ans le développement de l’agriculture africaine et de ses structures et accueille des paysans burkinabè.

Guy et Sylvie Caillault, avec Balguissa Savadogo sur leur exploitation à Saint-Laurent-de-la-Plaine.
Guy et Sylvie Caillault, avec Balguissa Savadogo sur leur exploitation à Saint-Laurent-de-la-Plaine.
© AA

«Je viens pour découvrir la France, l’évolution des activités agricoles et familiales. » Balguissa Savadogo est arrivée du Burkina Faso au début du mois de mai avec une dizaine d’autres animateurs Naam. Le mouvement est en lien, depuis une vingtaine d’années, avec Afdi (Agriculteurs français développement international), afin d’accompagner les paysans burkinabè dans l’essor de leur agriculture et de leurs structures. C’est la première fois que Balguissa vient en France. Maman d’un petit garçon de trois ans, elle s’intéresse à tout ce qui concerne la santé et le social et complète ses activités, à la saison sèche, par la vente de bijoux et de lingerie. « Beaucoup de femmes ont une double activité, commente-t-elle. À la saison des pluies, elles cultivent le sorgho, les arachides, les haricots. À la saison sèche, là où il y a de l’eau, elles pratiquent le maraîchage. Il y a ici des idées à prendre ».

Surprise par la solidarité
Après avoir séjourné trois semaines dans le Segréen, chez Bertrand et Marie-Paule Saget, elle est accueillie dans l’exploitation (lait et canards) de Sylvie et Guy Caillault, et leurs quatre enfants, à Saint-Laurent- de-la-Plaine. « Ce qui m’a surpris aussitôt, relate-t-elle après ces deux premiers séjours, c’est la solidarité entre les agriculteurs. Ils travaillent en groupe, y compris pour les achats. Ce serait bien de pouvoir mettre cela en place chez nous ». Les méthodes d’élevage ne manquent pas de l’étonner. Il ne viendrait à l’idée de personne, dans son pays, de laver les quais à l’eau potable. Et encore moins les animaux. Au Burkina Faso, les animaux divaguent, les cultures sont vivrières. Ici, les animaux sont au champ, nourris… « Mais ça fait du travail en plus », remarque-t-elle. Ce rapport au travail surprend toujours : « Pourtant, les journées sont plus longues (ici le soleil se couche à 18 heures, tous les jours de l’année au Burkina Faso, ndlr), mais cela ne semble pas suffire. Tout le monde court toujours. »Balguissa ne vient pas en France uniquement pour apprendre. Elle a aussi beaucoup de choses à donner. « Accueillir des gens d’autres horizons apporte une grande ouverture », estime Sylvie Caillault. « Mais cette démarche n’est pas uniquement personnelle. Elle s’inscrit dans un objectif de développement qui va au-delà de la sphère agricole. L’échange se fait dans les deux sens et leur regard critique, voire acerbe, sur notre vie, nous interroge parfois et nous amène, nous et nos enfants, à relativiser nos râleries permanentes. »
Pendant son séjour dans les Mauges, Balguissa rencontrera un maraîcher, un producteur de lait qui transforme sa production en yaourt. Elle visitera également un centre de soins, l’institut rural qui propose des formations en sanitaire et social, etc. Guy et Sylvie l’emmèneront aussi découvrir les énergies solaires et la Cuma.

M.L.-R.


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