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Portrait
Des petites graines et une grande aventure

A 35 ans, François Boissinot est installé depuis le 1er juillet. Il a repris une ferme de 35 hectares au Lion-d’Angers. Il y produira des céréales et des légumes  secs bio. Transformés, ils seront vendus exclusivement en circuit court.

Aux loges, au Lion-d’Angers, les vaches laitières ont quitté la ferme il y a 15 jours. Mais leur propriétaire Bertrand Duveau part en retraite l’esprit tranquille. Il élevait 25 vaches laitières sur 35 hectares en agriculture conventionnelle. Sa ferme va avoir une nouvelle vie avec le projet de François Boissinot. Exit la stabulation et la salle de traite. Place à de nouveaux aménagements pour accueillir l’activité de meunerie et de pasterie.
« Notre première réussite, c’est d’avoir réussi à transmettre l’exploitation dans sa globalité. Bertrand ne voulait pas que son exploitation parte à l’agrandissement », explique le jeune agriculteur. Il y a un an, à la première visite, il a flashé sur l’exploitation de Bertrand Duveau. « On a tout de suite eu le feeling. Sa ferme remplissait tous mes critères : moins de 50 hectares avec un bon potentiel agronomique, à moins de 30 minutes d’Angers avec la maison d’habitation à coté. Et une Cuma dynamique à proximité. »

Des produits transformés à la ferme
Après 12 ans dans la recherche en agriculture bio, François Boissinot a décidé de mettre en pratique son expérience. Des idées plein la tête, le jeune homme a de l’ambition pour la ferme de son cédant. Il souhaite produire des céréales, des légumineuses et autres graines pour les transformer et les commercialiser en circuit court. Le tout en agriculture biologique. « Bertrand a commencé la conversion en mars dernier », précise François Boissinot.
Blé, seigle, sarrasin, épeautre, lentille, pois chiche, haricot, lupin, tournesol, pois protéagineux... Toutes les cultures seront pour l’alimentation humaine. 4 types de produits seront proposés par le paysan-artisan : des graines à cuire, des farines, des pâtes et des conserves. Seules les conserves seront réalisées par un prestataire extérieur. « Je choisis une ferme à taille humaine aussi pour me garder du temps pour la transformation et la commercialisation. »
Son installation n’en est qu’à ses prémices. « Mes premières cultures seront implantées à l’automne. » Les premiers produits ne seront vendus qu’à partir d’octobre 2022 sous la marque “Grains des loges”. En attendant, l’agriculteur a de quoi s’occuper. De gros travaux sont en prévision. « Je vais donner une nouvelle fonction à la stabulation. Elle servira de zone de stockage, de tri et de meunerie. » La salle de traite deviendra un laboratoire pour la fabrication des pâtes et l’ensachage. Par la suite, il devra s’atteler à trouver des débouchés que ce soit via des Amap, des drives ou des magasins bio locaux. « En plus, j’aurai un site internet pour commander mes produits. Ils seront livrés directement chez le client. »
Pour mener à bien son projet, François Boissinot a lancé un financement participatif via la plateforme Miimosa. Un bon moyen pour communiquer auprès de sa future clientèle locale. En fonction du montant du don, des contreparties sont offertes. Depuis début juin, le jeune agriculteur multiplie les moyens pour se faire connaître : e-mailing, réseaux sociaux, flyers distribués sur les marchés et dans les boites aux lettres... 16 685 euros ont été collectés. Il aimerait atteindre au minimum 20 000 euros. « Sinon, je devrais réaliser un emprunt supplémentaire auprès de ma banque. » Les investissements concernés par la campagne de financement  ? Les machines de tri, le moulin, du matériel de transformation pour les pâtes. « Cela représente un coût global de 100 000 €. » La collecte ne représente que 20 % du budget « auquel il faut enlever le coût des contreparties ».


Jusqu’au 10 juillet pour soutenir Grains des loges

Retrouvez tous les détails du projet de François Boissinot sur la plateforme Miimosa et la page Facebook Grains des loges.
Les contributions sont possibles jusqu’au 10 juillet.

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