Aller au contenu principal

Des vaches à l’aise sur caillebotis

A Saint-Léger-sous-Cholet (Maine-et-Loire), le Gaec Lait Genêt réaménage l’existant pour améliorer le confort animal et les conditions de travail.

L'aire d'exercice
L'aire d'exercice
© AA

L’un était salarié en para-agricole et l’autre maraîcher. Aurélien Bomard et Jonathan Pineau ont repris en janvier 2017 une exploitation d’élevage laitier avec un atelier de volailles. Cela a été l’occasion de remettre à plat l’organisation de l’ensemble des bâtiments, aux normes mais vétustes, et de réfléchir à l’optimisation des tâches. Avec comme objectifs principaux de réduire l’intensité de travail, d’améliorer le confort des animaux et des hommes, et de gagner du temps.

Au début, les deux jeunes associés ont composé 10 mois avec les équipements d’origine, en l’occurence une salle de traite 2 X 4 exiguë, non attenante à la stabulation. « Les vaches devaient stationner sur une aire d’attente extérieure, exposée au froid l’hiver, à la chaleur l’été, ce n’était vraiment pas l’idéal », se souvient Aurélien Bomard. Cela nécessitait un temps de travail important et un raclage régulier des déjections de l’aire vers une fosse.


Un caillebotis antidérapant
Depuis leur installation, les agriculteurs ont programmé un certain nombre de travaux.
Le principal investissement a été un bâtiment accolé à la stabulation, constitué du bloc traite avec un robot, d’une zone de contention, de la laiterie, d’un local technique et d’une aire d’exercice. Les éleveurs sont assez satisfaits de la conception de cette aire d’exercice : son sol est couvert de caillebotis antidérapants constitué de piliers de béton recouverts de blocs de  caoutchouc. Gros avantage pour les vaches : la surface au sol n’est pas glissante. Avantage pour l’éleveur, les vaches évacuent le lisier en foulant le caoutchouc de leurs pieds, dispensant ainsi les éleveurs d’un raclage. En résumé, elles “font le boulot” elles-mêmes. Un mixeur et une pompe permettent d’évacuer le lisier vers la fosse extérieure. « Sur cette installation, nous avons privilégié le gain de temps de travail plutôt que l’économie d’énergie », note Aurélien Bomard.
Cet espace de passage et d’attente avant le robot a été conçu pour apporter le plus de confort possible aux bovins, qui peuvent venir se frotter contre la brosse, ou boire à l’abreuvoir rempli d’eau tiédie, issue du prérefroidisseur.  

Des vaches le plus possible en pâture
En aval du bâtiment, les lisiers et les eaux de lavage du robot et des bâtiments sont évacués via un canal à lisier de 1 m de large et d’une vingtaine de mètres de longueur. Les fumiers très pailleux des logettes sont quant à eux raclés vers une fumière extérieure. Les déjections sont par conséquent séparées avant leur sortie des bâtiments.
En installant le robot de traite, les associés ont tenu à conserver le système d’élevage pré-existant, basé sur une grosse part de pâturage. « Depuis le mois de mai, les vaches  dorment toutes les nuits dehors », souligne Aurélien Bomard.  Cela correspond pour les éleveurs, qui commercialisent leur lait sous la marque “C’est qui le patron ?!”, à une volonté forte de « voir les vaches pâturer ». Et davantage de pâturage, c’est aussi, bien sûr, moins de déjections à traiter.
Nouveau chantier pour les deux associés : « on s’attaque à la transformation de l’ancienne salle de traite en un espace bureau, cuisine et douche ». Cette fois, davantage pour le bien-être des éleveurs que pour celui des vaches.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

321 animaux maigres étaient proposés à la vente lundi 19 mai, dont 225 broutards. Chaque abattoir dispose d'une case pour rassembler les animaux achetés au marché. Antoine Giret, co-associé du négoce SAS Giret-Cailleau.
Cholet oriente les cotations
Plus grand marché pour les animaux de boucherie dans l'Ouest, le foirail de Cholet établit les cotations chaque lundi pour les…
Faire pâturer du foin sur pied aux vaches gestantes n'a pas d'impact significatif sur les performances zootechniques des animaux.
Le pâturage de foin réduit le recours à la mécanisation
Thorigné-d'Anjou a expérimenté le pâturage estival de foin sur pied. Une alternative judicieuse, à plusieurs titres : économie de…
Enzo marche dans
les pas de son père
Enzo Bianco s'est installé en mars 2023, avec son père Thomas, à Toutlemonde, au sein d'une exploitation en  viande bovine,…
Bertrand Métayer partait plusieurs fois par an en mission, comme ici au Burkina Faso.
35 ans au service
du développement
Depuis août 1990, Bertrand Métayer était animateur à l'Afdi Pays de la Loire. À l'heure de prendre sa retraite, il retrace les…
Théo Lambert, Bruno Lambert, Benjamin Fourmy et Régis Lambert ont créé un atelier de 110 place de JB dans une ancienne stabulation laitière.
Des vaches en plus et des taurillons
Avec l'installation d'un quatrième associé, le Gaec Beauchêne a redimensionné son élevage bovin allaitant, en augmentant le…
L'irrigation est interdite entre 9 h et 19 h sur le bassin versant de la Mayenne, en alerte depuis le 7 mai.
Mayenne en alerte : l'agriculteur doit arroser son blé la nuit
Le premier arrêté de restriction d'usage de l'eau est tombé début mai pour le bassin versant de la Mayenne. Avec des conséquences…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois