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Des vendanges précoces pour une filière inquiète

Cette année 2020 est décidément particulière pour la filière viticole. Après les taxes Trump et le Covid, la culture tire à nouveau la couverture sur elle, avec des vendanges très précoces.

S’il est trop tôt pour se prononcer sur la qualité, la quantité sera au rendez-vous pour les vendanges.
S’il est trop tôt pour se prononcer sur la qualité, la quantité sera au rendez-vous pour les vendanges.
© AA

Précoces, hétérogènes mais prometteuses. Voici les trois mots qui résument les vendanges 2020. Une campagne marquée par l’incidence de la pandémie, mais également par les taxes Trump.


Le Covid aurait pu être pire
« Pour le moment, la récolte se présente bien. Dans trois semaines, 80 % du vignoble sera récolté, et la qualité semble être au rendez-vous », estime Olivier Brault, viticulteur à Brissac-Quincé et membre du comité d’orientation stratégique d’InterLoire. Si les vendanges sont extrêmement précoces, c’est bien le Covid qui a rythmé l’année des viticulteurs. « Les vins de Loire, dans l’ensemble, ne s’en sortent pas si mal ». Cependant, la situation est très hétérogène, et « les pétillants ont été à la peine, tout comme de nombreux domaines en fonction de leur canaux de commercialisation ». La pandémie a été un accélérateur de changements de consommation, confirmant ainsi la tendance lourde de la nette progression des rosés. S’il est tôt pour tirer un bilan définitif, Olivier Brault relativise, car cela aurait pu être bien pire. « L’enjeu, c’est de ne pas perdre trop de part de marchés et de capacités d’investissement. Si le futur est plein d’incertitudes, c’est certain qu’il va falloir sortir de la sinistrose et rebondir ».


Les taxes Trump : un poids en plus
Comme si la pandémie ne suffisait pas à refroidir les ardeurs des viticulteurs ligériens, la taxe Trump a été prolongée de 6 mois début août. Pour rappel,  les États-Unis avaient taxé les vins français tranquilles, titrant moins de 14°, à hauteur de 25 %, en réaction à des subventions accordées par l’Europe à l’aéronautique, notamment à Airbus. « On est pris en otage, ce n’est pas normal que ce soit la viticulture qui vienne en aide à Airbus », déplore Olivier Brault. Les viticulteurs français demandent à être indemnisés pour les pertes. En effet, le marché aux états-Unis était de plus en plus florissant, la qualité française s’y exportant aisément. « En France, c’est la viticulture qui trinque, alors qu’on a de gros enjeux, que ce soit sur le changement climatique ou en termes de renouvellement », résume le viticulteur.

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