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Viticulture
Des volumes récoltés en baisse

L’été sec et chaud 2022 a entraîné une vendange historiquement précoce dans le Maine-et-Loire. Les 2 coopératives viticoles, Robert et Marcel et les Caves de la Loire sont satisfaits de la qualité mais déplorent le manque de volumes.

© Dumnacus

A la cave coopérative Robert et Marcel, les vendanges se sont achevées il y a 3 semaines. « Nous avons commencé le 29 août », note Quentin Gaufreteau, responsable vignoble pour la coopérative. « C’est l’une des vendanges les plus précoces que nous avons connues. En temps normal, on débute vers le 10 septembre. » La météo a fait des siennes cette année et a impacté le volume récolté. En temps normal, la cave de St Cyr en Bourg collecte 110 000 hl. « Cette année, nous avons rentré 90 000 hl ». En cause, les différents aléas climatiques. Le gel de début avril a impacté le vignoble des adhérents de la coopérative. « Le débourrement de la vigne était précoce avec la chaleur du mois de mars », se rappelle le responsable du vignoble. « Juste après l’épisode de gel, les pertes étaient estimées entre 10 et 15 %. Après, de belles grappes se sont formées sur les contre bourgeons. Nous pensions qu’elles compenseraient les pertes causées par le gel. » Finalement, le gel a bel et bien eu un impact sur la récolte. « Nous avons eu une grappe là où on aurait dû en avoir 2 ou 3… Le décalage de la floraison étant tardif, toutes les fleurs n’ont pas pu être fécondées et ont coulé. » La cave Robert et Marcel a aussi payé un lourd tribut à la grêle. « 10 % de notre vignoble a été touché à 100 % et 3-4 % a été touché à 50 % ». Les épisodes caniculaires et la sécheresse ont aussi amoindri la récolte. Heureusement, les orages autour du 15 août ont été bénéfiques pour le vignoble en stress hydrique.
 « Le chenin est le cépage qui a subi le plus de grillures. Le chardonnay a été le plus touché par le gel et le cabernet par la sécheresse », résume Quentin Gaufreteau. Malgré cette météo chaotique, la qualité ne fait aucun doute. « Nous aurons un très joli millésime 2022 », estime le responsable.
 

2 années consécutives avec une faible récolte
Jérôme Lemasson, directeur de Loire propriétés, groupe auquel appartiennent les Caves de la Loire, est aussi confiant quant à la qualité des vins de la coopérative viticole de Brissac. « Les moelleux seront sur un millésime proche de celui de 2003. Les crémants ont une juste concentration aromatique. Ce qui va donner un joli millésime », donne pour exemple le directeur. « On aura aussi de belles choses en rouge avec des produits plus élevés en alcool que les autres années. » Seuls, les rosés s’annoncent moins prometteurs. « En rosé d’Anjou et en cabernet d’Anjou, le niveau d’acidité est très bas. Cela va nécessiter davantage de savoir faire en cave pour compenser l’impact de la sécheresse. »
Si la qualité est au rendez-vous, le volume beaucoup moins, avec 96 000 hl récoltés... « Nous sommes  au-dessus de la récolte 2021 pour toutes les appellations, sauf en Cabernet d’Anjou où nous restons sur les mêmes volumes. » En sachant que la cave enregistrait, en 2021, une baisse de 25 % des volumes récoltés par rapport à 2020... La principale cause ?
La sécheresse. « Nous avons peu souffert du gel et en juin, nous étions optimistes sur les volumes... » Mais c’était sans compter l’épisode sec et chaud estival... « Fin août, nous étions très inquiets. Le vignoble était en stress hydrique. La pluie de septembre est arrivée trop tard pour certains cépages où le mal était déjà fait... »
Cette faible récolte aura particulièrement des conséquences sur la commercialisation en rosé d’Anjou. « L’an dernier, nous avons écoulé tout notre stock de VCI (ndlr volume complémentaire individuel)*. » 

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