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Environnement
Développement durable : passer à la phase pratique

Le département de Maine-et-Loire n’a pas à rougir des démarches entreprises dans le sens du développement durable. Il lui reste à le faire savoir. Un thème abordé lors de la dernière session.

La Chambre d'agriculture a présenté quelques exemples de développement durable autour des trois piliers qui le composent : le social, l’économique et le territorial.
La Chambre d'agriculture a présenté quelques exemples de développement durable autour des trois piliers qui le composent : le social, l’économique et le territorial.
© AA
Dans la communauté de communes de Chemillé, le coût du traitement des déchets verts est passé de 43 euros la tonne à 27 euros. La valorisation de ces déchets à proximité de la plate-forme de stockage permet non seulement de réduire la facture collective (27 000 euros), mais limite aussi les rejets de CO2 (6 000 kilomètres en moins) et renforce le partenariat entre l’agriculture et les citoyens : le broyat est réparti dans quatre exploitations proches de la déchetterie dont  une pour laquelle les agriculteurs sont dédommagés à hauteur de 2 euros par tonne. Voilà un exemple parmi d’autres des démarches de développement durable entreprises par l’agriculture. Mais le sait-on assez ? La notion de développement durable s’impose désormais de façon récurrente dans le quotidien et on ne compte plus les domaines d’activité qui se réclament, par insertions publicitaires interposées, de cette démarche, persuadés ainsi de capter l’audience d’une demande sociétale. Or, jusqu’à récemment, l’agriculture est restée singulièrement en retrait de cette communication, en tout cas pour ce qui est des actions déjà engagées. Le développement durable, la Chambre d'agriculture en a fait l’axe de son mandat, étayé par la récente signature du plan agricole départemental. C’est donc pour faire connaître les avancées en la matière que la Chambre d'agriculture en a fait le thème de sa session de décembre en présentant quelques exemples de développement durable autour des trois piliers qui le composent : le social, l’économique et le territorial. Mais c’est aussi pour aller plus loin qu’un simple catalogue de bonnes intentions. S’il veut maintenir sa crédibilité et porter ses fruits, le développement durable en agriculture doit consister en un véritable mouvement de grande ampleur, ne serait-ce que parce qu’il détermine aujourd’hui l’acceptabilité de cette activité auprès du grand public. Car, entretemps, le Grenelle est passé par là. Et les thèmes des phytos, des OGM et de l’agriculture biologique résonnent de plus en plus aux oreilles des citoyens. Dans un contexte où, rappelait Maurice Réveillère en citant Michel Griffon, « il faudra utiliser moins et produire plus ».

Accompagner les agriculteurs
Parmi les exemples présentés, certains peuvent se targuer d’une certaine antériorité. C’est en 1997 que le groupement des fermiers d’Ancenis fait ses premiers pas dans la démarche environnementale. « L’objectif est qu’à l’horizon 2012, l’ensemble des éleveurs soient conformes à 100 % des points de l’agriculture raisonnée », indiquait Joseph Beaujard, le directeur du groupement. Pour ce faire, le groupement s’est engagé sur un prix de reprise garanti. « Si la notion de revenu n’avait pas été intégrée à la démarche, on ne se serait pas engagé », a confirmé une productrice, Annie Malinge. Voilà pour le volet économique. La charte sociale de l’emploi saisonnier devrait voir le jour en juin 2009. « Nous souhaitons faire évoluer la perception de l’emploi saisonnier ainsi que les relations sociales »,précisait Jean-Yves Fouin, président de l’Adéfa, organisme paritaire. « Je souhaite que les collecti-vités locales s’impliquent aussi », ajoutait-il. « Pour les salariés attachés aux bonnes pratiques environnementales, tout ce qui touche à l’hygiène et la sécurité est positif. La prévention coûte moins cher que la réparation », s’associait Albert Le Guen, représentant des salariés. Implication également des associations ou ONG, à l’image de la LPO, Ligue protectrice des oiseaux. « Sur le Gaec, le diagnostic biodiversité a abouti à un plan de gestion et s’est accompagné de journées de formation », relatait Jean-Marc Lézé. « On sait maintenant que la biodiversité peut “rapporter” économiquement à l’exploitation », soulignait Gilles Mourgaud de la LPO qui se déclarait « prêt à travailler avec la Chambre d'agriculture sur les critères de Haute valeur environnementale (HVE) ».
Après ces premiers exemples, que des chiffres corroborent déjà, il convient, dès lors, de passer à la phase active en mettant en place un véritable accompagnement de tous les agriculteurs. « Avancer seul, on va plus vite ; avancer ensemble, on va plus loin », résumait Jean-François Cesbron, le président de la Chambre d'agriculture.
m. l.-r.
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