Aller au contenu principal

Drone : apporter de l’azote au plus juste

Aux Bois-d’Anjou, le Gaec Plein air a fait appel pour la première fois à une entreprise de drone agricole pour ajuster au mieux son dernier apport d’azote sur blé.

© Groupe UAPL

Raisonner au mieux son apport d’azote sur les céréales. C’est dans cette logique que le Gaec Plein air aux Bois-d’Anjou a fait appel à la société de drones agricoles Airinov via son négoce, la
SCPA (Société commerciale de produits agricoles). Sur les 165 hectares de l’exploitation, « un drone a survolé 10 hectares de blé améliorant, mercredi 1er mai", explique Emmanuel Lachaize, un des associés de l’exploitation. Le vol de drone s’est effectué avant le 3e apport d’azote pour évaluer le besoin exact de la culture. Le stade du blé ? « Dernière feuille étalée », précise l’agriculteur. C’est à ce stade que la plante a le plus besoin d’azote pour augmenter son taux de protéines.  « Le blé améliorant (ou blé de force) exige des taux plus élevés que d’autres blés tendres  pour leur commercialisation », rappelle Emmanuel Lachaize. Ses besoins en azote sont donc supérieurs.
En survolant la parcelle, le drone estime la biomasse sèche et l’azote absorbé pour ensuite déterminer le besoin en azote de chaque m2. « Il fait la même chose que nous quand on fait des prélèvements à différents endroits de la parcelle. Sauf qu’il le fait sur toute la parcelle avec beaucoup plus de précision ».

66 unités d’azote/hectare
A l’issue du vol, l’entreprise a fourni à l’exploitation différentes cartes de préconisation. La première donne un conseil simplifié. La carte distingue 3 zones sur la parcelle. à chaque zone, une dose moyenne est préconisée. Une autre carte donne un conseil détaillé. Verdict ? La dose moyenne d’azote à épandre  est évaluée à 66 unités d’azote/hectare. Un chiffre bien supérieur à ce que prévoyait le plan de fumure de l’exploitation.
« Si je m’en tiens à ce prévisionnel réglementaire, je n’ai pas le droit d’épandre davantage d’azote... » L’outil d’aide à la décision apporte la preuve que la culture en a pourtant besoin. 
« Vis-à-vis de la réglementation, les résultats du vol de drone me permettront de justifier le réel besoin de la plante par rapport au prévisionnel. » Le Gaec a donc réalisé un 3e apport d’azote, mercredi 8 mai.
50 unités ont été épandues sur la parcelle de 10 hectares. « Je n’ai pu utilisé que la carte simplifiée. Nous avons un épandeur à engrais qui ne module la dose qu’en fonction de l’avancement et pas de la cartographie. » Le Gaec pense investir dans ce type de matériel très prochainement. « Ainsi, la console de l’épandeur lira la carte de modulation. En fonction de son positionnement dans la parcelle, elle envoie l’information à l’épandeur pour le réglage du débit. »
Emmanuel Lachaize pense déjà refaire appel aux services d’une entreprise de drone agricole. « C’est un bon moyen d’assurer la qualité de sa culture. » Coût de la prestation :
17 euros/hectare. « L’an dernier, j’ai pu vendre mon blé améliorant 202 euros la tonne... »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

321 animaux maigres étaient proposés à la vente lundi 19 mai, dont 225 broutards. Chaque abattoir dispose d'une case pour rassembler les animaux achetés au marché. Antoine Giret, co-associé du négoce SAS Giret-Cailleau.
Cholet oriente les cotations
Plus grand marché pour les animaux de boucherie dans l'Ouest, le foirail de Cholet établit les cotations chaque lundi pour les…
Faire pâturer du foin sur pied aux vaches gestantes n'a pas d'impact significatif sur les performances zootechniques des animaux.
Le pâturage de foin réduit le recours à la mécanisation
Thorigné-d'Anjou a expérimenté le pâturage estival de foin sur pied. Une alternative judicieuse, à plusieurs titres : économie de…
Les adhérents de Produit en Anjou ont visité le site de production maraîcher de Beaujean Production.
Beaujean Production ouvre ses portes à des entrepreneurs angevins
Les adhérents de Produit en Anjou ont visité l'exploitation Beaujean Production à Sainte-Gemmes sur Loire, ce mardi. Ils ont été…
Enzo marche dans
les pas de son père
Enzo Bianco s'est installé en mars 2023, avec son père Thomas, à Toutlemonde, au sein d'une exploitation en  viande bovine,…
Bertrand Métayer partait plusieurs fois par an en mission, comme ici au Burkina Faso.
35 ans au service
du développement
Depuis août 1990, Bertrand Métayer était animateur à l'Afdi Pays de la Loire. À l'heure de prendre sa retraite, il retrace les…
Théo Lambert, Bruno Lambert, Benjamin Fourmy et Régis Lambert ont créé un atelier de 110 place de JB dans une ancienne stabulation laitière.
Des vaches en plus et des taurillons
Avec l'installation d'un quatrième associé, le Gaec Beauchêne a redimensionné son élevage bovin allaitant, en augmentant le…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois