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Diversification
Du lait, des gîtes... et du lombricompost

A Saint-Georges des Gardes, les éleveurs Anne et Nicolas Berder ne produisent pas que du lait. Ils sont aussi lombriculteurs et s’apprêtent à ouvrir deux gîtes.

Anne et Nicolas Berder, en juin, devant le chantier de la stabulation et des gîtes. Les clients auront à la fois vue sur les vaches et sur le paysage.
© AA

Ils ont nommé leur ferme “Vers lait gîtes” et adhèrent depuis cette année au réseau Bienvenue à la ferme, avec une offre plutôt originale. Le couple d’agriculteurs Anne et Nicolas Berder est en train de donner un nouvel élan à l’exploitation familiale des parents de Nicolas, sur laquelle celui-ci est installé depuis 1999. Anne, qui travaillait jusqu’ici à l’extérieur, est venue le rejoindre au 1er février dernier, pour s’occuper surtout de la diversification : la vente de lombricompost et de vers et les gîtes. Cette installation s’accompagne de grands travaux pour moderniser l’élevage. « Nous avons préféré repartir à neuf », résument Anne et Nicolas Berder. Exit la vieille stabulation des années 60, qui protégeait les vaches du froid, mais plus du tout de la chaleur. Le service bâtiments de la Chambre d’agriculture a conçu un nouveau bâtiment beaucoup plus aéré et fonctionnel pour les vaches, traites au robot. Pendant les travaux, les prim’holstein ont été mises en pension 6 mois chez un voisin, équipé d’un robot, et qui arrête la production laitière. Et un salarié à mi-temps a été embauché pendant les travaux.

Vue sur vaches et paysage

« Ce que nous souhaitions, c’est un bâtiment où l’on puisse accueillir sans risque les clients du gîte, qu’ils puissent venir caresser les petits veaux... Nous voulions un lieu où l’on puisse leur expliquer notre travail...», souligne Anne Berder. « Nous avons vraiment envie de communiquer sur les bienfaits de l’agriculture », ajoute Nicolas Berder. Sur la ferme, les vaches ont un accès au pâturage, indispensable dans le cadre du contrat laitier Green Milk (pâturage et alimentation non OGM) chez Terrena.
Les gîtes sont aménagés en lieu et place de l’ancienne salle de traite et l’ancienne nurserie. Ces bâtiments étaient inutilisés depuis le passage de la ferme au robot de traite, il y a 5 ans. « Ils ont dans les 300 ans, avec de belles pierres qui avaient été un temps recouvertes d’enduit. On se disait qu’il fallait en faire quelque chose ! », explique le couple. Après d’imposants travaux, puisqu’il a fallu démolir les quais de traite en béton, rehausser la toiture notamment, les gîtes, climatisés, sont quasi terminés. Ils doivent accueillir leurs premiers hôtes mi-juillet. Le grand de 6/8 places, et le petit, de 4 places, sont communicants. Leur particularité est d’offrir une vue à la fois sur la table d’alimentation des vaches laitières, et, au second plan, grâce à un système de double toit, sur le paysage environnant, jusqu’à l’église des Gardes, juchée sur une des collines les plus élevées du Maine-et-Loire.


50 tonnes de lombricompost par an

Quant à la lombriculture, elle se pratique sur la ferme depuis 2011, quand Nicolas Berder s’est passionné pour cette production et a acheté ses premiers vers. L’intégralité du fumier de bovins est transformé en lombricompost. Par le passé, celui-ci était vendu à des entreprises spécialisées mais ce débouché a disparu et la ferme se retrouve avec 50 tonnes de lombricompost à écouler par an. Une activité de vente directe a été lancée auprès des particuliers pour fertiliser leur jardin potager, leur pelouse, leurs bacs à fleurs... « Nous voulons aussi toucher une clientèle de professionnels, horticulteurs, maraîchers, vignerons...», explique Anne Berder. Ce lombricompost, certifié sans ogm et utilisable en agriculture biologique, est rapidement assimilable par les plantes. C’est un vrai concentré d’éléments nutritifs : 1 kg de lombricompost équivaut à 10 kg de fumier.
S.H.

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