Aller au contenu principal

Portrait
Eau, crises, Pac : le nouveau directeur de la DDT49 a du pain sur la planche

Arrivé depuis le 1er juin à la tête de la direction départementale des territoires (DDT), Pierre-Julien 
Eymard, qui a travaillé par le passé au ministère de l’Agriculture, revient sur ses priorités d’action pour l’agriculture et les agriculteurs de Maine-et-Loire.

à 43 ans, Pierre-Julien 
Eymard vient d’être nommé directeur de la DDT49. Une fonction qui sanctionne un parcours déjà bien marqué par l’agriculture, depuis sa formation d’ingénieur à l’Agro de Rennes -devenue depuis l’Institut Agro Rennes-Angers-, en passant par une première expérience à la DDA de la Nièvre comme chef du service économie agricole, puis en administration centrale, au ministère de l’Agriculture, sous Michel Barnier puis Bruno Lemaire, où il a œuvré « au cœur du réacteur » pour la mise en œuvre du bilan de santé de la Pac en 2010 puis aux négociations sur la Pac post 2013. Ayant fait un pas de côté ces dix dernières années, consacrées à la politique des transports urbains et de l’aménagement du territoire à la DRIEAT du Val de Marne, il retrouve aujourd’hui « avec plaisir » le secteur agricole.
« Ce qui m’a frappé depuis que je suis arrivé dans le Maine-et-Loire, c’est non seulement la grande diversité des productions agricoles, mais aussi la forte implantation des filières de transformation, ce qui en fait un écosystème dynamique, cohérent, et très intense en emplois autour de l’agriculture » confie le nouveau directeur de la DDT. L’autre élément marquant pour Pierre-Julien Eymard est « le contexte de crise permanente dans lequel on est rentré ». Entre le gel, la grêle, la sécheresse, l’influenza aviaire, sans oublier bien sûr la guerre  en Ukraine, les services de  la DDT49 sont « très mobilisés » ces derniers temps. Sur ce point, l’une des priorités du nouveau directeur sera la prévention du mal-être : « Le contexte que nous traversons appelle à la vigilance, et je serai sensible à ce que la DDT, parmi d’autres acteurs, prenne toute sa part dans la détection des signaux de fragilité ».

Eau, Pac et foncier
Pour le reste, Pierre-Julien Eymard affiche ses priorités d’action. Le sujet de l’eau, « quantitatif comme qualitatif » en est clairement une : « Il nous faut aujourd’hui explorer et développer les pistes du Varenne de l’eau en matière d’accès à l’eau et de partage de la ressource ». Pour ce faire, le DDT souhaiterait « disposer d’un état des lieux poussé des réserves existantes dans chaque territoire » afin de « voir si cela est déjà optimisé ou pas, et comment on y travaille ».
L’autre sujet majeur qui va occuper ses services dans les prochains mois est bien évidemment celui de la réforme de la Pac en 2023. Une réforme qu’il juge « dans la continuité de la précédente, et qui vient au fond confirmer les intuitions que nous avions à l’époque avec Michel Barnier lorsque celui-ci se battait pour maintenir du couplage dans certains secteurs ». Avec du recul, Pierre-Julien Eymard se dit aussi « assez frappé » en remettant le nez dans la Pac dix ans après, de voir que « les préoccupations qu’on disait à l’époque "sociétales" sur l’eau ou la biodiversité semblent aujourd’hui intégrées par les agriculteurs et leurs filières, qui les perçoivent aussi comme bénéfiques pour leurs systèmes, ce qui justifie d’autant plus le soutien apporté par la Pac ».
Enfin, le sujet du foncier, avec l’objectif du zéro artificialisation nette des terres agricoles, va aussi être un thème d’action majeur pour le DDT, à travers sa casquette « territoire ». « Comme l’eau, le foncier est une ressource partagée, qu’il nous faut gérer comme telle » évoque-t-il. Le DDT considère ainsi la démarche interconsulaire menée entre les trois chambres (agriculture, métiers et commerce) comme « innovante et positive » pour concilier cet objectif avec le développement économique toujours fort dans notre département.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

321 animaux maigres étaient proposés à la vente lundi 19 mai, dont 225 broutards. Chaque abattoir dispose d'une case pour rassembler les animaux achetés au marché. Antoine Giret, co-associé du négoce SAS Giret-Cailleau.
Cholet oriente les cotations
Plus grand marché pour les animaux de boucherie dans l'Ouest, le foirail de Cholet établit les cotations chaque lundi pour les…
Faire pâturer du foin sur pied aux vaches gestantes n'a pas d'impact significatif sur les performances zootechniques des animaux.
Le pâturage de foin réduit le recours à la mécanisation
Thorigné-d'Anjou a expérimenté le pâturage estival de foin sur pied. Une alternative judicieuse, à plusieurs titres : économie de…
Enzo marche dans
les pas de son père
Enzo Bianco s'est installé en mars 2023, avec son père Thomas, à Toutlemonde, au sein d'une exploitation en  viande bovine,…
Bertrand Métayer partait plusieurs fois par an en mission, comme ici au Burkina Faso.
35 ans au service
du développement
Depuis août 1990, Bertrand Métayer était animateur à l'Afdi Pays de la Loire. À l'heure de prendre sa retraite, il retrace les…
Théo Lambert, Bruno Lambert, Benjamin Fourmy et Régis Lambert ont créé un atelier de 110 place de JB dans une ancienne stabulation laitière.
Des vaches en plus et des taurillons
Avec l'installation d'un quatrième associé, le Gaec Beauchêne a redimensionné son élevage bovin allaitant, en augmentant le…
L'irrigation est interdite entre 9 h et 19 h sur le bassin versant de la Mayenne, en alerte depuis le 7 mai.
Mayenne en alerte : l'agriculteur doit arroser son blé la nuit
Le premier arrêté de restriction d'usage de l'eau est tombé début mai pour le bassin versant de la Mayenne. Avec des conséquences…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois