Elle rétablit l'équilibre des corps
Louise Bocquet porte une double casquette. Cette éleveuse de chevaux de sport, installée à Longué-Jumelles, est également ostéopathe animalière.
Louise Bocquet porte une double casquette. Cette éleveuse de chevaux de sport, installée à Longué-Jumelles, est également ostéopathe animalière.






Avec ses mains, elle rétablit l'équilibre du corps des animaux. Louise Bocquet est ostéopathe animalière. « Je trouve cela passionnant de soigner avec rien, résume la jeune femme. En redonnant de la mobilité, on peut agir sur l'aspect locomoteur, mais aussi sur le comportement, le système digestif, urinaire et même les chaleurs, puisque chaque organe est relié à une vertèbre ». La praticienne remet les ligaments de la vache en place après un vêlage et corrige les déviations d'aplombs des jeunes chevreaux. Des interventions à réaliser en urgence, même s'il ne s'agit pas « de médecine vitale ». Ce qui l'anime dans son métier d'ostéopathe? Améliorer la performance des animaux, qu'ils soient de rente ou de sport, pour qu'ils donnent le meilleur de leur capacité.
Élevage et pension de chevaux
Car Louise Bocquet est une compétitrice. Cette ancienne cavalière de concours complet de haut niveau a choisi cette profession pour rester dans le milieu équin. Aujourd'hui, elle conjugue ses deux passions au haras de la Mustrie, à Longué-Jumelles. « Nous sommes arrivés ici il y a 5 ans avec mes parents, raconte la jeune femme originaire de Picardie. Nous cherchions un lieu pour élever nos chevaux, proche de lieux de compétition et avec des prés ». Sur les 8 ha du site, une écurie et une carrière ont été construites, des paddocks aménagés et des haies plantées. 17 chevaux sont aujourd'hui au haras, dont certains en pension. Quatre poulinières, deux pour les chevaux de sport, deux pour les chevaux de course, forment la base de l'élevage.
Futur cabinet
Titulaire d'un bac agricole CGEH, Louise Bocquet a repris la ferme d'un voisin en 2025. Sur ces 30 ha, irrigués, la jeune femme va cultiver des céréales (blé, millet, sorgho) et produire du foin pour les chevaux. Elle emploie un salarié pour l'épauler dans les travaux des champs. Dans l'ancien bâtiment de volailles, elle envisage de créer son cabinet d'ostéopathie avec, à l'avenir, un centre de rééducation pour les chiens et les chevaux, équipé d'hydrothérapie. « Je souhaite développer la pension de chevaux blessés », annonce-t-elle.
Des soins préventifs
Pour l'instant, Louis Bocquet se déplace beaucoup pour son activité d'ostéopathe, « sans limite de périmètre ». Elle retourne en Picardie et dans le secteur de Blois où ses chevaux étaient précédemment en pension. « J'y ai gardé des contacts, commente-t-elle. J'avais commencé à préparer mon réseau lorsque j'étais en formation pour me constituer ma future patientèle ». Propriétaires, entraineurs, mais aussi éleveurs font appel à ses services. Elle intervient par exemple dans un élevage de jersiaises du Saumurois. « Mais j'évite de me déplacer si j'ai un doute, je préfère demander une vidéo de l'animal, dit-elle. Je ne peux pas intervenir s'il y a a un problème sous-jacent qui doit être réglé par un vétérinaire ». Louise Bocquet estime aujourd'hui qu'elle axe beaucoup sur les soins préventifs. « Ainsi, il y a moins de risque de blessure et de raideur pour l'animal. »