Aller au contenu principal

Porcs
Empêcher l’asphyxie

Les producteurs subissent des cours trop bas. Témoignage de Vincent Voiton, à Moisdon-la-Rivière (44).

« Pour que les producteurs s’en sortent, estime Vincent, le cours ne devrait pas être inférieur à 1,80 €. Cela permettrait de rembourser les frais financiers et d’avoir un revenu décent.»
« Pour que les producteurs s’en sortent, estime Vincent, le cours ne devrait pas être inférieur à 1,80 €. Cela permettrait de rembourser les frais financiers et d’avoir un revenu décent.»
© AA

Des augmentations significatives au cadran de Plérin sont impératives ». Pour Vincent Voiton, jeune éleveur, installé depuis 2005 à Moisdon-la-Rivière (44), la sortie de crise passe par la hausse du prix de vente du cochon. Vincent est associé avec ses deux frères au sein du Gaec des Roches Blanches, en production lait et porcs. Pour le Gaec, le prix de vente des porcs se situe aux alentours de 1,41 € / kg pour un prix de production de 1,54 €. « En grande surface, ce prix de vente est quintuplé. Certes, il y a des intermédiaires, mais la variation est disproportionnée. Les GMS achètent au MPB : ce sont elles qui décident indirectement si le cours augmente ou non ».
« Pour que les producteurs s’en sortent, estime Vincent, le cours ne devrait pas être inférieur à 1,80 €. Cela permettrait de rembourser les frais financiers et d’avoir un revenu décent. Si la production n’est pas rémunératrice, on va connaître des insuffisances en termes de renouvellement des générations, avec des jeunes qui s’éloigneront de cette production. »

Menace sur l’emploi
À son installation, Vincent s’est lancé dans la multiplication. Le but de cet atelier : apporter une certaine sécurité en terme de rémunération, même si cela demande plus de temps de travail. Mais l’éleveur constate que la crise actuelle a aussi des effets sur cet atelier.
« Un éleveur, dont j’assurais l’approvisionnement en cochettes, a arrêté sa production de porcs. Mes ventes de cochettes ont diminué de 15 %. Si la situation reste inchangée, d’autres producteurs vont faire le choix de diminuer leurs dépenses dans ce domaine au risque d’y perdre en qualité génétique dans leurs élevages. »
Pour Vincent, c’est aussi l’emploi qui est menacé. Sans perspective de prix revus à la hausse, pas question pour lui, d’embaucher un salarié dans les années à venir. Et l’annonce du plan d’aide à la production porcine ne change pas son point de vue. « Un million d'euros pour l'allégement des intérêts des emprunts à payer en 2009 et les trois millions prévus pour mobiliser des prêts à taux bonifié, ne sont vraiment pas suffisants. » L’éleveur défend davantage l’idée de reports d’annuités,  et de garanties à l'exportation, avec l’aide de l’Etat. Sur l’exploitation, les éleveurs ont investi dans une fabrique d’aliments à la ferme opérationnelle depuis début avril. Un moyen de diminuer le coût de l’aliment, qui représente 60 % du coût de production en élevage de porc.

GUILLAUME DE WERBIER

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Benoit Frémy et ses vaches prim'holstein.
Il concourt pour le titre de Mister France Agricole 

Éleveur à Segré-en-Anjou Bleu (Le Bourg-d'Iré), Benoit Frémy est engagé dans le concours Mister France Agricole. Le public a…

Zones réglementées IAHP dans le Maine-et-Loire et nord-est de la Vendée au 19 novembre 2025.
1er cas d'Influenza aviaire dans un élevage du Maine-et-Loire

La Préfecture de Maine-et-Loire a confirmé ce mercredi 19 novembre la détection d'un foyer d'influenza aviaire hautement…

Le nouveau bâtiment de 1 700 m2 mesure 18 m de large.
Un bâtiment neuf de 1 700 m2
Le groupement volailles de Terrena soutient la construction nouveaux bâtiments. Témoignage de Nicolas Ramond, qui dispose d'un…
A Bellême dans l'Orne, les FDSEA et les JA ont organisé une manifestation symbolique vendredi, pendant pendant qu'Emmanuel Macron était à Belém, au Brésil.
Un jour c'est oui, le lendemain c'est non
En moins d'une semaine, le président de la République s'est tour à tour déclaré « plutôt positif » au traité UE…
SAGE Vilaine : Les agriculteurs lancent un ultimatum et appellent à la mobilisation le 11 décembre

Dans un communiqué, les organisations FRSEA et Jeunes Agriculteurs de Bretagne et Pays de la Loire dénoncent avec virulence le…

700 exposants sont attendus au Sival cette année, et près d'une centaine de conférences seront proposées au public.
Le Sival, "apporteur
de solutions"
La 39ème édition du Sival se tiendra du 13 au 15 janvier au Parc des Expositions d'Angers. Il sera présidé pour la première fois…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois