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Agriculture écologiquement intensive
En Maine-et-Loire, DL expérimente un verger “AEI”

Sur une surface 2,5 hectares, toutes les solutions sont essayées pour évaluer la viabilité d’un verger conduit en agriculture écologiquement intensive.

La parcelle expérimentale de DL.
La parcelle expérimentale de DL.
© AA
Des filets Alt’Carpo, des inter-rangs enherbés, des haies à auxiliaires, un éclaircissage mécanique : toutes ces pratiques sont maintenues connues et éprouvées. L’originalité de la démarche du pépiniériste DL, d’Angers, est de les avoir compilées sur une même parcelle et couplées avec d’autres méthodes expérimentales. Une démarche qui va dans le sens d’une agriculture écologiquement intensive, le concept développé par le chercheur Michel Griffon, président de l’association AEI. Avec comme objectif de concilier baisse des intrants, baisse des coûts de production et stabilisation, voire augmentation des rendements ”,  explique Laurent Ligonnière, coordinateur de la production.

 

Gestion fine de l’irrigation

La démarche a commencé par le choix de variétés à la fois résistantes ou tolérantes aux maladies et productives, comme Antarès®, Goldrush®, Choupette®… : “c’est la base de toute AEI”. Des filets Alt’Carpo ont été posés autour de la parcelle, formant une barrière aux fines mailles qui limite l’entrée des carpocapses. Une solution plus efficace que la voie insecticide et la confusion sexuelle : elle a réduit à 0,2 % le taux de dégâts sur les pommes. Des haies ont été plantées avec plusieurs finalités : attirer les auxiliaires, ralentir le vent et donc limiter la dérive des traitements, capter l’azote, limiter le ruissellement des phytos et recomposer le bocage. Les inter-rangs sont enherbés en bandes fleuries. Autre technique déjà éprouvée, l’éclaircissage mécanique, réalisé avec la machine Darwin. “Nous sommes parvenus à éviter jusqu’à quatre traitements aux régulateurs de croissance sur une année sur quelques parcelles”, souligne Laurent Ligonnière.

Pour piloter la gestion de  l’eau, DL utilise plusieurs outils,notamment bientôt le Pepista®, un dendromètre qui mesure au 100e de millimètre le calibre d’une branche de pommier. Ce capteur posé autour de la branche permet de repérer les stress de la plante et de réagir en fonction.

 

Recherches sur les mycorhizes

Le verger AEI expérimente en collaboration avec la station CTIFL de la Morinière,  l’utilisation des mycorhizes, qui doivent permettre la colonisation d’un très grand volume de sol exploitable par la plante. Des solutions alternatives à la désinfection chimique des sols sont également recherchées. Plusieurs modalités de désinfection l’année précédant la plantation sont expérimentées : des tagettes anti-nématodes enfouies, du sorgho du Soudan coupé trois fois, du sorgho enfoui en juillet puis de la moutarde brune, de la roquette puis de la moutarde brune. Les arbres ont été plantés en février 2011 sur ces parcelles expérimentales et leur vigueur est actuellement étudiée. À cette préparation du sol peut s’ajouter un choix de porte-greffes résistants aux maladies du sol. En test aussi sur quelques rangs, l’enherbement sous le rang avec un couvert de trèfle blanc nain, une variété censée ne pas  exercer de concurrence au pommier grâce à son autonomie en azote.

D’un point de vue économique, la rentabilité d’un tel verger va être analysée sur plusieurs années de récolte. Lors de la première cueillette, qui a eu lieu cette année, aucune perte de rendement n’est à signaler.

 

Soizick Héloury
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