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Initiatives
Énergies renouvelables : l’agriculture trace son sillon

Presse à huile, éolien, photovoltaïque, méthanisation, des agriculteurs des Mauges évoquent leur projet et leur contribution au développement durable. (article extrait du dossier "Regard sur les Mauges, La Petite Angevine" dans l'Anjou agricole du 24 août, pages 11 à 18).

Adhérent de la presse à huile départementale, Denis Chauviré fait fonctionner les tracteurs de l’exploitation et sa maison d’habitation à l’huile végétale de colza.
Adhérent de la presse à huile départementale, Denis Chauviré fait fonctionner les tracteurs de l’exploitation et sa maison d’habitation à l’huile végétale de colza.
© Anjou agricole
Depuis 2005, Denis Chauviré, agriculteur à La Chapelle du Genêt, en production laitière et porcine, a diminué sa consommation de fioul sur l’exploitation au profit de l’huile végétale de colza. « Je cultive du colza depuis une dizaine d’années. J’étais prêt à passer à l’huile végétale. Quand j’ai su qu’un projet se montait sur le département, je me suis mis aussitôt sur les rangs », explique-t-il. Ses tracteurs roulent désormais avec un mélange à 50 % d’huile végétale l’été et à 20-25 % l’hiver. Son engagement dans la presse à huile départementale a aussi déclenché l’achat, pour sa maison d’habitation, d’une chaudière et d’un brûleur à huile végétale. Ce type de chauffage existe depuis longtemps, mais il était jusqu’ici cantonné aux industries.
Sur les 8 hectares de colza cultivés, la moitié est destinée à être pressée, l’autre à la revente à la coopérative. Les 8 tonnes de tourteaux issus du pressage sont consommées par les vaches laitières de l’exploitation. 2 500 litres d’huile sont nécessaires pour alimenter en carburant les quatre tracteurs de l’exploitation et 1 500 litres pour couvrir les besoins de la maison en eau chaude et chauffage. Depuis quelques mois, l’agriculteur teste l’huile végétale usagée, récupérée auprès de restaurateurs. Après un filtrage, celle-ci fournit un très bon combustible pour la chaudière, à un prix de revient ultra-compétitif. Les premiers résultats sont encourageants et l’éleveur espère pouvoir d’ici quelque temps chauffer ainsi intégralement son habitation.

Supprimer les intermédiaires
Malgré les contraintes de production - le colza doit être récolté au taux d’humidité optimal - et s’il n’oublie pas les tâtonnements lors de la mise en route de la chaudière, l’agriculteur est satisfait de son choix. « Ma motivation première n’était pas économique : actuellement en pressage, on arrive au prix du fioul. Se chauffer à l’huile végétale entraîne un surcoût à l’installation et des contraintes d’entretien », précise Denis Chauviré. « L’idée, c’est avant tout d’utiliser ce que l’on cultive. À partir de la graine, on obtient deux produits : du tourteau et du carburant. On limite ainsi les intermédiaires. En terme d’image, je me sens aussi plus à l’aise dans mon métier. ».
D. J.
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