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Prix du lait
Entremont cède à la pression syndicale

L’entreprise s’est engagée à rembourser le manque à gagner sur juillet et à suivre les revendications syndicales sur août et septembre, soit plus 49 €/1 000 litres.

La mobilisation a été forte. En Ille-et-Vilaine outre des camions et des usines bloqués, les producteurs ont aussi fait le siège de deux centrales logistiques du groupe à Brécé (près de Rennes) et à Montauban de Bretagne.
La mobilisation a été forte. En Ille-et-Vilaine outre des camions et des usines bloqués, les producteurs ont aussi fait le siège de deux centrales logistiques du groupe à Brécé (près de Rennes) et à Montauban de Bretagne.
© AA

C’est par une victoire syndicale que s’est achevée jeudi midi, le bras de fer engagé entre Entremont et les producteurs. Lors de la rencontre avec des producteurs et les responsables syndicaux de la FRSEAO et de JA Ouest, et après une longue négociation, l’entreprise s’est engagée : à rembourser le manque à gagner sur juillet et à suivre les revendications syndicales sur août et septembre soit plus 49 €/1 000 l comme les autres entreprises. Le conflit qui n’a cessé d’amplifier entre l’entreprise Entremont, numéro un européen de l’emmental et les producteurs de lait des FDSEA et JA de l’Ouest aura duré une dizaine de jours (Voir L’Anjou agricole de la semaine dernière). Des dizaines de camions de collecte ont été arrêtés, au moins quatre ont été mis au fossé en Morbihan, un a disparu dans le Finistère. Des usines ont été bloquées dans ces mêmes départements. En Ille-et-Vilaine outre des camions et des usines bloqués, les producteurs ont aussi fait le siège de deux centrales logistiques du groupe à Brécé (près de Rennes) et à Montauban de Bretagne.

Un renfort d’éleveurs angevins

En début de semaine, les éleveurs bretons avaient reçu le renfort de leurs collègues des Pays de la Loire. De mardi à mercredi ce sont pas moins de 40 Angevins qui ont prêté main forte aux Rennais en passant la nuit pour bloquer Brécé, relayés par le même nombre jeudi toute la journée point d’orgue de l’action avec le blocage de tous les sites du groupe. L’entreprise a réagi par des menaces de poursuites judiciaires, d’arrêts de collecte et en faisant déloger les assiégeants par les forces de l’ordre, assiégeants qui immédiatement se reportaient sur le site suivant le plus proche. Les producteurs ont durci le conflit « pour répondre aux provocations » selon les manifestants. « Si nous sommes évacués, Entremont ne pourra plus vendre ses produits ». Cette affirmation d’un responsable local laissait entrevoir que l’action aurait pu se déplacer dans les grandes surfaces. Jean-Michel Lemétayer président de la FNSEA, et éleveur laitier lui-même, a, lors d’une conférence de presse pour le Space de Rennes, pris clairement et fermement la défense des producteurs en conflit avec la société Entremont. Pour lui, « ce dossier est d'une extrême gravité et pourrait rapidement devenir un dossier national ». Les responsables de la société Entremont ont décidé de payer le lait collecté depuis juillet moins cher que ce que les producteurs attendaient : « Je leur demande de revenir sur leur décision ». Concédant que le gouvernement avait aussi sa part de responsabilité dans la naissance de cette crise, le président de la FNSEA a indiqué qu'il avait demandé à Michel Barnier de réunir le plus rapidement possible les responsables de la profession laitière. Selon Jean-Michel Lemétayer, c'est au gouvernement de préciser les références à prendre en compte pour décider du prix du lait. Pour lui, « ce n'est pas la fixation du prix du fromage entre les entreprises et les distributeurs qui doit fixer le prix du lait payé aux producteurs ». Répondant à cet appel, le ministre de l’Agriculture a rencontré, mercredi, les responsables de la FNSEA, des JA et de la FNPL. Il a appelé les parties au dialogue et a confirmé sa volonté d’aider l’interprofession à trouver les nouveaux outils de pilotage. Sylvain Daury

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