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Interview
Fleuron d’Anjou poursuit son développement

Christophe Thibault, président de la coopérative, en détaille les ambitions.

Christophe Thibault, président de Fleuron d’Anjou.
Christophe Thibault, président de Fleuron d’Anjou.
© AA

Lors de l’assemblée générale de la coopérative, le 3 décembre, Fleuron d’Anjou a annoncé son rapprochement avec la société Taugourdeau Plants, de Beaufort-en-Vallée, qui connaît des difficultés financières depuis 2009. Cette acquisition vient renforcer le pôle fleurs et plantes de la coopérative des Ponts-de-Cé, qui est leader français en plants potagers. 

Dans quelles conditions se fait le rachat de l’entreprise Taugourdeau ? Les emplois seront-ils maintenus ?
Christophe Thibault : Le projet a mûri pendant un an et demi, depuis que Jean-Charles Taugourdeau est venu nous solliciter en juin 2009. L’entreprise de Beaufort-en-Vallée réalise 13 millions d’euros de chiffre d’affaires annuels, et propose plus de 1 000 références en plants potagers et aromatiques, commercialisés en France et un peu à l’export auprès de jardineries essentiellement. Elle emploie un peu plus de cent personnes en équivalent temps plein. Le personnel va être gardé, ainsi que les marques et le système commercial, car nos équipes sont différentes et nos produits également. Chaque entreprise va conserver son modèle de développement, son organisation, ses spécificités, et elles restent concurrentielles.

Quels objectifs vous êtes-vous fixé ?
Le principal objectif est la concentration pour peser face à la distribution. Nous allons trouver des synergies en matière de logistique, d’achats (intrants par exemple), et de segmentation de la gamme. Nous voulons remplir le rôle de détonateurs dans une filière atomisée.

Autre point abordé lors de l’assemblée générale, le développement à l’international. Quelles sont les activités à l’export aujourd’hui ?
Le groupe Fleuron d’Anjou possède déjà depuis 6 ans une filiale, la Renomière, basée à Rungis, qui commercialise des fruits et légumes. Elle fonctionne comme un centre de profit permettant de redistribuer du revenu à nos adhérents tous les ans, même en temps de crise. Et Nous nous sommes aussi depuis ouverts sur l’export avec la création, en juillet dernier, d’une société de négoce maritime grand export, Fleuron d’Anjou international (FAI), qui commercialise des pommes. L’apport en capital s’élève à 100 000 euros. Et, depuis trois mois, nous avons ouvert une antenne aérienne, consacrée aux légumes et petits fruits, dans un segment plutôt haut de gamme destiné au Moyen Orient. Ce créneau était jusqu’ici peu exploité par la France. Ces démarches entrent dans le cadre de la diversification de la clientèle.

En ce qui concerne le maraîchage, la coopérative a aussi des ambitions de développement. Quelles sont-elles ?
Nous lançons un plan de développement sur cinq familles de produits, afin de répondre aux demandes des marchés. La partie la plus ambitieuse concerne la mâche. Nous souhaitons faire passer la production de 1200 tonnes actuellement à 2000 tonnes d’ici trois ans, soit 60 % de plus. Les quatrièmes gammistes avec qui nous contractualisons nous imposent de réaliser plus de volumes, sans quoi ils décrocheront. Pour cela, nous recherchons des surfaces et des producteurs. Les installations dans lesquelles nous avons investi à Allonnes permettent ce développement. Nous souhaitons aussi augmenter la production d’asperges,
produit où nous sommes déjà un des leaders français, de légumes bottes (+ 50 % de radis), de légumes anciens, et enfin de bulbes.
En parallèle, la coopérative doit relever le challenge de la redynamisation de la zone maraîchère. Un groupe jeune a été mis en place dans la Vallée. Notre réussite repose avant tout sur l’implication des hommes.

Recueilli par S.H.

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