Aller au contenu principal

Crise
Fruits et légumes : le ministre vient en aide aux producteurs

Des mesures d’urgence devraient être affectées à l’allègement de charges sociales ou le report d’annuités.

En attendant le plan de sortie de crise, prévu le 7 septembre, Bruno Le Maire a annoncé le principe de quelques mesures conjoncturelles pour soulager les trésoreries des producteurs exsangues. Bruno Le Maire n’est pas venu les mains vides lors de son déplacement dans les Pyrénées orientales, le 23 août, au cœur de la production française de pêches et nectarines. Il a annoncé une aide immédiate de plusieurs millions d’euros aux producteurs de fruits et légumes sinistrés par la crise des fruits et légumes. “L’État mettra plusieurs millions sur la table pour passer le cap, repousser les échéances sociales, fiscales et bancaires”, a promis le ministre en invitant les banques, les assurances à faire un geste. “Il était capital que notre ministre soit au chevet des producteurs”, a déclaré Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA, à l’issue de la rencontre. “Les producteurs ont entendu un ministre déterminé à ne pas les abandonner. Mais ils attendent que de réelles actions soient mises en place”, a-t-il ajouté.
Cette annonce constitue une première étape avant la table ronde avec les producteurs, prévue le 7 septembre, à l’occasion de laquelle le ministre de l’Agriculture devrait annoncer un plan de sortie de crise. D’ailleurs d’ici là, les producteurs sont invités à préciser leurs besoins pour qu’il puisse leur communiquer le montant exact de l’enveloppe financière. “Il faut passer le moment actuel qui est absolument dramatique. Des milliers de producteurs sont prêts à mettre la clé sous la porte”, a indiqué le ministre. Les mesures d’urgence devraient être affectées à l’allègement de charges sociales ou des reports d’annuités. Les producteurs avaient plaidé en ce sens, lors de la réunion du 19 août au ministère de l’Agriculture en insistant sur le fait que les pouvoirs publics ne pouvaient s’exonérer de mesures d’urgence.

Contrôles renforcés

Le ministre a accédé aussi à une autre demande de la profession en annonçant le renforcement des sanctions, contre les grossistes peu scrupuleux, qui s’approvisionnent illégalement pour vendre des produits moins chers. Un décret devrait être publié en ce sens dans les prochaines semaines. Au-delà de ces mesures immédiates, le ministre a bien confirmé qu’il réunirait la profession le 7 septembre pour présenter un plan de sauvegarde avec des mesures de caractère structurel. Trois groupes de travail ont été constitués. L’un abordera le dossier communautaire pour traiter des outils de prévention des crises, du droit de la concurrence et des distorsions intracommunautaires. Le deuxième est chargé de faire l’inventaire des mesures structurelles franco-françaises. Et notamment celles du coût du travail, quand on sait par exemple que le prix de revient d’une heure de travail est proche de 12 €/heure en France, alors qu’il n’est que de 6 €/heure en Espagne. Enfin, troisième dossier sur lequel professionnels et pouvoirs publics vont se pencher : celui des relations commerciales. L’objectif est de responsabiliser les différents acteurs de la filière et notamment les grossistes et la grande distribution. Bruno Le Maire l’a d’ailleurs évoqué dans les Pyrénées orientales en plaidant pour une réorganisation de la commercialisation et un regroupement de l’offre pour que les producteurs se retrouvent “en position de force face aux distributeurs”.

D’APRÈS ACTUAGRI

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois