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Coup de gel
Gel : demande de calamités agricoles en cours

Dès la survenance du coup de gel, les responsables agricoles du département ont pris contact avec les services de l’État. Une réunion avec la DDT est prévue ce vendredi 16 avril.

L’épisode de gel qui a touché le département ces quinze derniers jours relève « du jamais vu depuis 1991 », selon certains arboriculteurs.

Le Conseil de la FDSEA du 9 avril a été l’occasion de faire un premier bilan de la vague de gel qui a traversé le département ces deux dernières semaines : « du jamais vu depuis 1991 selon certains arboriculteurs ». Sans attendre un bilan définitif, des contacts ont été pris avec le Préfet et la DDT afin d’enclencher une procédure calamités agricoles pour toutes les productions touchées. Cela concerne notamment les productions fruitières (pommes, poires, cerises, petits fruits rouges…). Un courrier signé des présidents FDSEA, JA49, Chambre d’Agriculture et Syndicat Départemental des Producteurs de Fruits a déjà été envoyé au Préfet pour demander le déclenchement d’une procédure calamités agricoles sur l’ensemble du département.

Le cas de la viticulture

Pour la viticulture, la situation est plus complexe car les calamités agricoles ne s’appliquent pas pour les pertes de récolte en vignes, celles-ci étant assurables. Le Président de la FDSEA, Emmanuel Lachaize, souhaite cependant qu’en raison du caractère exceptionnel de l’épisode de gel, un dispositif exceptionnel soit mis en place pour couvrir une partie des pertes. Un recensement était également en cours chez les horticulteurs, les pépiniéristes et les maraîchers pour identifier les dégâts occasionnés.

Première réunion le 16 avril

Une réunion est prévue à la DDT le 16 avril avec les représentants agricoles afin de lancer la procédure sur le département. Une procédure toujours longue mais que chacun espère la plus rapide possible cette fois-ci. Les expertises terrain ne pourront démarrer que d’ici le mois de mai, lorsque les dégâts pourront être expertisés réellement. Par ailleurs, alors que la FNSEA est mobilisée depuis le début de l’épisode de gel pour faire reconnaître son caractère exceptionnel auprès du gouvernement, sa présidente Christiane Lambert sera en Anjou vendredi 16 avril afin de visiter une exploitation arboricole et une exploitation viticole. Au-delà du constat et du soutien apporté aux producteurs, il s’agira d’évoquer l’ensemble des dispositifs actionnables par les producteurs impactés pour limiter les pertes économiques.

 

Arboriculture : des pertes hétérogènes encore difficiles à quantifier

C’est un épisode météorologique exceptionnel qui a touché la France ces 15 derniers jours et les producteurs, avec l’aide de leurs salariés, n’ont pas ménagé leurs efforts, pour protéger les vergers. Pour l’heure, Pascal Pineau, président du Syndicat des producteurs de fruits se montre prudent sur l’évaluation des pertes. « Sur les parcelles qui n’ont pas pu être protégées efficacement, les pertes sont considérables et seules quelques fleurs des bois de l’année donneront éventuellement des fruits. Pour les parcelles protégées le bilan est très hétérogène selon les moyens de luttes et l’intensité du gel ».  Par exemple, l’aspersion d’eau semble avoir bien fonctionné dans la mesure ou l’exploitation disposait des volumes et débits suffisants pour assurer son efficacité. La protection à l’aide de bougies a montré ses limites avec les températures très froides et surtout la répétition des nuits de gel. Les exploitants ont dû faire des choix pour économiser les bougies soit en sacrifiant certaines parcelles déjà très impactées soit en espaçant les bougies au risque de tout perdre.  Le gel ayant eu lieu sur boutons ou fleurs, il faut encore attendre quelques semaines pour voir l’évolution et le potentiel de production restant dans les arbres. Toutefois, pour certaines exploitations les pertes semblent très importantes et un accompagnement sera nécessaire pour poursuivre leur activité.  
 

Viticulture : 90 % du vignoble du Maine-et-Loire touché, grande prudence sur l’estimation des dégâts

A l’issue du 2ème épisode de gel de cette semaine, la fédération viticole Anjou-Saumur se montre « très prudente » sur l’estimation des dommages ou leur intensité. « Le vignoble a été touché, c’est certain, probablement aux alentours de 90 % des surfaces, mais faire à ce stade une estimation de la perte de récolte est prématuré » indique son directeur, Sylvain Micol. L’heure était encore à la lutte cette semaine pour les viticulteurs qui disposaient de moyens de protection anti-gel. Même son de cloche du côté d’Interloire, qui note qu’il est « prudent d’attendre ». L’association technique viticole (ATV49), pilotée par la chambre, relevait quant à elle au 12 avril une moyenne de 29,6 % de bourgeons gelés sur les parcelles suivies, en notant une intensité du gel  « très fluctuante », allant de quelques pourcents à près de 90 % de dégâts sur certaines parcelles de l’Aubance. Les dégâts sembleraient plus marqués sur les cépages Grolleau, Cabernet franc et Chardonnay, de par leur débourrement précoce. Mais tous rappellent qu’à ce stade de la végétation, le pourcentage de bourgeons gelés ne fait pas forcément la perte de récolte finale. La possibilité que des contre-bourgeons puissent donner des brins fructifères, n’est pas à exclure. « Pour que la vigne compense, il nous reste à espérer de bonnes conditions de floraison et une faible contrainte hydrique estivale », note l’ATV49. 
 

Gel : Denormandie évoque les premiers contours du soutien exceptionnel

Au delà de l’annonce du déblocage du fonds de calamités agricoles, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a précisé, le 12 avril les contours des « enveloppes exceptionnelles » promises la veille par son Premier ministre Jean Castex. Parmi les mesures envisagées: un recours facilité au chômage partiel, des allègements de charges patronales mais aussi, « vu l’ampleur des dégâts », la création d’un « fonds exceptionnel qui vienne compenser les pertes de revenu », a détaillé M. Denormandie. Il sera notamment accessible aux viticulteurs. Ces derniers ont la possibilité de s’assurer et ne peuvent donc pas prétendre aux indemnisations du fonds des calamités agricoles. Or moins d’un tiers d’entre eux sont assurés.
 
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