Décarbonation
GOCO2 : un projet d'envergure
Depuis 2021, Heidelberg Materials, Lafarge Ciments, Lhoist, NaTran et Elengy travaillent ensemble sur GOCO2 (Grand Ouest CO2), un projet d'envergure de la décarbonation des productions du ciment et de la chaux dans le Grand Ouest. Vendredi 12 septembre, les représentants de NaTran ont présenté le projet aux organisations agricoles.

Dans le but d'éviter le rejet, chaque année, de 2,2 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère, Heidelberg Materials, Lafarge Ciments, Lhoist, NaTran et Elengy travaillent ensemble depuis 2021 à ce projet de décarbonation des productions du ciment et de la chaux. Dans l'ouest, trois usines fortement émettrices et stratégiques sont concernées par de futures opérations de captage de CO2 : les fours de chaux de Lhoist, à Neau (53), et la cimenterie Lafarge de Saint-Pierre-la-Cour (53) et la cimenterie Heidelberg Materials, d'Airvault (79). Une fois capté, le CO2 sera transporté par canalisations souterraines jusqu'au terminal de Montoir-de-Bretagne (44), où il sera liquéfié par Elengy, puis chargé à bord de navires afin d'être par la suite injecté sous le plancher océanique dans des formations géologiques propices au stockage définitif, comme en mer du Nord. Des raccordements au réseau de transport d'électricité sont aussi prévus.
Les canalisations souterraines
NaTran prévoit la réalisation d'un réseau de canalisations souterraines d'une longueur totale d'environ 375 kilomètres pour transporter le CO2 capté à Airvault, Saint-Pierre la Cour et Neau jusqu'au terminal CO2 de Montoir de Bretagne. Nécessairement, des surfaces agricoles sont concernées. Un vaste territoire est étudié pour relier les infrastructures envisagées au nord et au sud du territoire. Le tracé précis des canalisations n'est pas encore défini. L'agriculture sera impactée, mais seulement durant la durée des travaux. Il s'agit de pouvoir s'organiser suffisamment en amont, notamment par rapport aux assolements. Le réseau à construire repose sur des canalisations dédiées, en acier, permettant de transporter le CO2 tout en évitant les risques de fuites ou de fragilisation des matériaux. Selon les tronçons, le diamètre des canalisations varie entre 200 et 800 mm (soit des diamètres similaires à ceux du réseau existant de transport du gaz naturel). Elles sont enfouies à une profondeur minimale d'1 mètre pour des raisons de sécurité et de protection contre les dommages externes.
Une concertation préalable
Du 29 septembre au 19 décembre, une concertation préalable est organisée. Conduite sous l'égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), cette procédure permet de débattre de l'opportunité, des objectifs et des caractéristiques principales du projet, des enjeux socio-économiques et environnementaux ainsi que des solutions alternatives. Des rencontres vont par ailleurs être organisées sur tout le territoire.