Aller au contenu principal

Gueule de bois pour les brasseurs artisanaux

Le confinement est un coup dur pour les brasseries artisanales, majoritairement tournées vers les bars et les événements festifs. Certaines déplorent des pertes de 50 % sur l’année 2020.

Le bar de La Rombière est fermé depuis le confinement.
Le bar de La Rombière est fermé depuis le confinement.
© La Rombière

Avec ses 1 600 brasseries indépendantes disséminées dans tout le pays, contre 200 en 2009, le marché de la bière artisanale était florissant en 2019. Cette année-là, pas moins de 5 brasseries ouvraient par semaine en France ! Mais le confinement est passé par là, et il laissera des traces pour une profession qui espère s’en remettre, au vu de la bonne vague sur laquelle surfaient les bières artisanales.


Grosse perte de vitesse pour les brasseries
A La Rombière, brasserie située à Beaupréau-en-Mauges, la note est amère pour Séverine et Jérémy Morano. Cette brasserie, qui réalise 70 % de son activité via la vente de fût, pour de l’événementiel et des bars, et 15 % via son bar, se voit donc amputée de 85 % de ses débouchés lors des confinements. Les chiffres donnent le tournis. « En ce moment, on tourne à 25 % de notre chiffre d’affaires. On va perdre environ 50 % sur l’année. Lors du premier confinement, on a perdu 3 000 litres de bières », déplore Séverine Morano. En effet, la bière en fût ne se conserve que quelques mois. Personne ne pouvant s’en délecter, faute de débouchés, une partie a dû être jetée. « On n’abandonne pas, mais cela décale tous nos projets. Nous avons quand même pu développer une gamme à destination de la GMS ! », confie la brasseuse. Du côté de La Ménitré, la situation est meilleure pour La Piautre. « On a une gamme et des débouchés très diversifiés. Au final, on va se situer sur un recul de 5 à 10 % par rapport à 2019 », estime Vincent Lelièvre, gérant de la brasserie. Lors du premier confinement, l’effet printemps avait permis à la vente en bouteilles de décoller, les consommateurs étant friands d’apéros à la maison. Lors de ce deuxième confinement, cela tend à être moins le cas. « Le deuxième confinement fait mal à tout le monde. On espère que tout reprendra le plus vite possible, mais dans quelles dispositions ? On est dans l’incertitude », déplore le brasseur, qui table sur une réouverture des bars en mars. Si tel était le cas, nombreux sont ceux qui auront mis la clé sous la porte. Un scénario catastrophe à éviter. « Il y avait un gros engouement autour de la bière, et de nombreux bars en profitaient. Je pense que ça repartira », témoigne Vincent Lelièvre.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois