Fourrage
"Il faut anticiper les besoins du troupeau"
Il ne faut pas attendre la récolte du maïs, qui cette année s'annonce médiocre, voire catastrophique, pour faire un bilan des stocks de fourrage nécessaire à l'alimentation du troupeau.


Ces trois dernières semaines en Anjou, les éleveurs étaient occupés à récolter leurs céréales. "Ils n'ont pas eu le temps de se poser : ils ont le nez dans le guidon", constate Pascal Plouzeau, responsable aliments chez Agri-négoce. Pourtant, compte-tenu de l'état des parcelles de maïs, avec des plantes non fécondées dans certains secteurs, l'inquiétude grandit dans la campagne. Les rendements de ce fourrage, qui compose la part principale des rations des troupeaux bovins, seront cette année "médiocres, voire catastrophiques, avec des taux d'amidon faibles". Les experts nutrition de Seenovia conseillent donc " de ne pas attendre la récolte pour faire le point". "Les éleveurs doivent dès à présent anticiper ces baisses de rendements afin d'être plus serein dans la gestion de l'alimentation du troupeau", insiste Bertrand Méline, qui suit les adhérents d'une partie du Maine-et-Loire.