Interview
« Il faut oser dire qu'on ne paye pas assez cher notre alimentation »
Ce jeudi 20 novembre, la FDSEA 49 accueille l'ancien ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, Julien Denormandie, pour une conférence-débat. Nous l'avons rencontré en amont de cet événement pour recueillir son point de vue sur l'actualité.
Le changement de position du président de la République sur le Mercosur la semaine dernière au Brésil a suscité de vives réactions au sein de la profession. Comment analysez-vous la situation ?
Il est toujours compliqué de se positionner quand vous n'avez pas tous les éléments. Mais que ce soit sur le Mercosur ou sur d'autres traités, ce qui est sûr, c'est que l'agriculture ne peut pas être la variable d'ajustement des échanges commerciaux internationaux. Mais ce qui est sûr aussi, c'est que les accords de libre-échange, en soi, ne doivent pas être balayés d'un revers de main. L'agriculture française et européenne doivent exporter, j'en suis un défenseur convaincu. Sur le Mercosur, j'ai été témoin que le président de la République s'est battu au niveau européen pour faire bouger les lignes. Maintenant, je ne connais pas les avancées qui ont été obtenues. Quand j'étais ministre, nous nous sommes battus avec force pour obtenir les clauses miroirs.