Aller au contenu principal

Inondations : les éleveurs mènent la barque

Les éleveurs avec des terres inondables ne sont pas inquiets suite à la montée des eaux de la semaine dernière.

Damien Epoudry, éleveur à Liré, prend sa barque tous les jours pour sortir de sa ferme.
Damien Epoudry, éleveur à Liré, prend sa barque tous les jours pour sortir de sa ferme.
© AA

À Liré, les 2 associés de l’EARL la ligérienne ont l’habitude de vivre au rythme de la Loire. « Nous sommes nés ici. On a toujours connu les crues », explique Damien Époudry. La Loire est montée au plus haut dimanche, à 4 m 96 au pont d’Ancenis. Située sur une butte en pierre, l’exploitation laitière a, aujourd’hui, les allures d’une île. Seulement 15 hectares sont accessibles autour des bâtiments agricoles. « On n’accède à la ferme que par barque depuis mercredi », explique l’éleveur. Les vaches sont toujours en bâtiment à cette époque de l’année. La principale contrainte ? La collecte du lait. Le camion de la laiterie n’a plus accès à l’exploitation. Mais les 2 associés sont habitués et équipés.
« On a un tank exprès pour les périodes de crue. » Il n’avait pas servi depuis 2004. « A l’époque, la Loire était montée à 4 m 95 au Pont d’Ancenis. » Cette année, pas de besoin de la toue pour transporter le tank à lait. Les agriculteurs prennent le tracteur et le tank est sanglé sur une remorque. « Ça passe, explique avec un grand sourire Benoît Époudry, le frère associé. Au plus profond, l’eau monte à 70 cm de haut sur le chemin. Il ne fallait pas qu’elle monte plus haut ! » Le tank d’une capacité de 2 000 litres de lait est apporté une fois par jour au camion de collecte qui se déplace jusqu’au village Le Fourneau. « Aujourd’hui, ça nous amuse mais il ne faut pas non plus que cela dure trop longtemps... C’est quand même contraignant. »
Sur les 195 hectares de l’exploitation, 110 hectares sont inondés. 20 hectares de méteils sont sous les eaux. Ils ne pourront pas être récoltés. Mais Damien Époudry relativise : « on les sème parce qu’il y a une obligation d’avoir un couvert hivernal entre 2 maïs ensilage... » Cette crue va sûrement engendrer des retards de mise à l’herbe. Mais rien d’alarmant pour les éleveurs. « L’hiver, les crues, c’est normal. On sait s’organiser », explique Damien Epoudry qui garde un goût amer des crues de juin 2016. 95 hectares de son exploitation avaient été inondés.
 

Beaucoup de nettoyage
Au moment de la décrue, l’heure sera au nettoyage. « On retrouve beaucoup trop de déchets. On va devoir faire le tour des parcelles pour ramasser du plastique, des canettes, des bouteilles en verre... », regrette Damien Époudry. Les éleveurs prévoient aussi du temps pour refaire les clôtures si besoin.
Dans les basses vallées angevines, le constat est le même. « On est loin d’une année record. Des inondations, à cette époque, on connaît. On sait faire face », explique David
Gelineau, éleveur à Cantenay-Epinard. « En tant qu’éleveurs du secteur, on est tous avertis sur le sujet. On a tous l’application VigiCrue et on surveille régulièrement. » Seuls, quelques éleveurs déplorent des cultures sous l’eau.
Avec l’accentuation des aléas climatiques, David Gelineau, prudent, a choisi de reprendre des terres supplémentaires. « Cela me permet d’assurer l’alimentation du troupeau. Je fais plus de stock pour pouvoir faire face quand il y a des inondations comme en juin 2016. »
Aujourd’hui 110 des 180 hectares de l’exploitation sont inondés.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Le président de la FDSEA49, Emmanuel Lachaize, a exprimé les revendications des filières concernant le stockage de l'eau.
La ministre défend le stockage de l'eau pour toutes les filières

En visite en Anjou, la ministre de l'Agriculture a annoncé une enveloppe de 11 millions d'euros pour les projets de recherche…

Alain Denieulle a remercié Bernard Bellanger pour ses 8 années à la présidence de la Safer Pays de la Loire.
Alain Denieulle succède à Bernard Bellanger à la présidence

Suite à l'assemblée générale de la Safer Pays de la Loire, jeudi 19 juin, à Beaucouzé, Alain Denieulle a été élu à la…

Le maïs non irrigué de Jean-Marie Bouvet, à la Jaille-Yvon, n'a quasiment pas levé, faute de pluies suffisantes lors de son implantation fin avril. Mêmes les adventice ne lèvent pas dans cette parcelle.
Le thermomètre monte, les cultures ont soif 
Le déficit hydrique et les températures élevées inquiètent les agriculteurs. Le potentiel de rendement pourrait être réduit si…
Anthony Ménard détaille les demandes de la profession face aux parlementaires du 49, dans les vergers de Séné, vendredi 27 juin.
Accès à l'eau : FDSEA49 et JA49 réclament des actes

Les syndicats agricoles ont interpellé les parlementaires du Maine-et-Loire sur les difficultés actuelles de production de la…

Prolongation des restrictions dans le Maine-et-Loire

Le Préfet de Maine-et-Loire prolonge les restrictions jusqu'à samedi soir.

Amaury de Gavelle, responsable adjoint du service céréales au groupe UAPL. 
De l'intérêt agronomique et économique des rotations longues 

La CAPL a calculé la valeur ajoutée des filières "Perles d'Anjou" à l'échelle de la rotation. Les rotations longues et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois