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Élevage
Inquiétude et incertitude dans les filières de l’élevage

Le GIE Élevage des Pays de la Loire a tenu son assemblée générale le mardi 9 avril, à Angers.

(De gauche à droite) Fernand Pineau de la Draaf, Alain Denieulle, président du GIE Élevage Pays de la Loire et Patrick Louis, directeur du GIE Élevage.
(De gauche à droite) Fernand Pineau de la Draaf, Alain Denieulle, président du GIE Élevage Pays de la Loire et Patrick Louis, directeur du GIE Élevage.
© AA
L’inquiétude. Un sentiment partagé par tous les acteurs des filières Élevage. Sans exception. Lors de l’assemblée générale du GIE Élevage des Pays de la Loire, Alain Denieulle, son président a souligné l’impact de la hausse du cours des céréales et du soja sur les coûts de productions. “Même si pour certaines filières les prix de vente se sont améliorés, elles sont insuffisantes pour dégager un revenu permettant d’envisager de nouveaux investissements”. Investissements parfois contraints avec les échéances de mises aux normes (production porcine).  Les éleveurs sont donc inquiets quant à l’avenir de la profession puisque l’on constate “une diminution régulière et continue de l’élevage au niveau national, et régional”.

Baisse de 6 % de la dotation FranceAgriMer
Autre regret du GIE Élevage : “le désengagement de l’État sur la dotation FranceAgriMer, puisque celle-ci en 2013 diminue de 6 % par rapport à l’an dernier”, a souligné le président du groupement.
À noter, dans les actions conduites par le GIE, les appuis techniques individuels et collectifs. Comme ceux pour la filière caprine. “Les appuis techniques pour le plan de pérennisation “Bien vivre du lait de chèvre” seront reconduits en 2013 ainsi qu’un appui technique  pour le suivi cellulaire”, a noté Patrick Louis, le directeur du GIE. Pour la filière viande bovine, la priorité : “coûts et productivité”. Parce que même si la conjoncture 2012 et début 2013 est meilleure, les éleveurs doivent mieux identifier leurs marges de manœuvre. C’est dans ce sens que l’outil Cap’Eco sera “mis à disposition des groupements de producteurs, des organismes de conseils. Cet outil permettra d’établir un diagnostic technico-économique des exploitations de viande bovine en amont d’un appui technique, voire d’une formation Vivéa.”  
Autre champ d’investigation du GIE : l’animation thématique. Suite à la réussite du travail réalisé en 2012 sur les coûts de fonctionnement des bâtiments en vaches allaintantes, le groupement a décidé de mener un travail identique en vaches laitières en relation avec les régions Bretagne et Basse-Normandie.
Le GIE a fait transparaître une crainte : le prochain contrat de projet État-Région. Comme l’a rappelé Patrick Louis, “2013 est la dernière année du contrat de projet et nous sommes toujours en attente de savoir ce qu’il en sera du prochain contrat de projet et des évolutions quant aux conséquences de la décentralisation”. Pour seule réponse, Fernand Pineau, de la Draaf, a évoqué “une plus forte compétence du Conseil régional”. En attendant, le GIE anticipe et invite “chaque structure à engager une réflexion sur les priorités de sa filière pour le prochain contrat de projet.”
H.R.

Renouvellement des chefs d’exploitation dans la région

L’assemblée générale du GIE Élevage des Pays de la Loire s’est interrogée sur le renouvellement des chefs d’exploitations dans les filières d’élevage de la région. Pierre-Yves Amprou a montré une étude réalisée à partir de statistiques de la MSA. Premier constat : “un vieillissement des chefs d’exploitations mais aussi une féminisation”. Il ressort de cette étude que le nombre de chefs d’exploitants diminue fortement à partir de 2014. “Effet de la réforme des retraites de 2010”, explique le technicien chambre. Quant au taux de renouvellement, il varie de 29 % (élevage bovins mixte) à 66 % (élevage bovins lait). Force est de constater que la multiplication des structures additionnées (Gaec, EARL) mène à un nouveau type d’installation. Roselyne Thomelin, présidente de la structure Vache lait au GIE interpelle alors la profession :“la filière va devoir mener une réflexion sur l’accompagnement de ces personnes.” Pour Damien Hériault, JA 85, “il faut à la fois préparer les jeunes non issus du monde agricole à s’intéger dans ce type de structure. Mais aussi travailler avec les cédants pour les accueillir.” Autre problème soulevé : le transfert des capitaux. “Alors qu’en 2006, on évaluait le prix moyen d’une installation à 230 000 €, aujourd’hui, il faut compter 300 000 €.” Pour d’autres, comme Hervé Pillaud, le renouvellement passe par l’information auprès des jeunes en formation. “Nous, producteurs, nous devons être plus présents dans les forums, etc, pour faire connaître notre métier.”
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