Aller au contenu principal

Magazine
Insertion sociale aux quatre saisons

Aux Jardins de Cocagne, l’insertion sociale et professionnelle est une seconde nature. Jardinières et jardiniers feront visiter les serres et leurs plantations ces vendredi et samedi à Saint-Barthélémy-d’Anjou.

Christophe et Brahim livrent des légumes chaque jeudi à la Maison de l’agriculture. « J’aime le contact direct avec les consommateurs », 
apprécie Christophe.
Christophe et Brahim livrent des légumes chaque jeudi à la Maison de l’agriculture. « J’aime le contact direct avec les consommateurs »,
apprécie Christophe.
© AA

Voilà plus de sept ans déjà que l’association des Jardins de Cocagne intervient auprès d’un public en difficulté. À l’origine de la démarche, le souhait d’accompagner des individus en rupture  dans une démarche de travail à partir du jardinage. Ouverts à l’origine sur le site de la Bouvarderie, à Saint-Barthélémy-d’Anjou, les Jardins de Cocagne s’étendent à présent sur plus de 14 hectares, répartis également au Plessis-Grammoire et à Saint-Sylvain-d’Anjou. La prochaine urbanisation de la Bouvarderie les amènera à s’installer, d’ici quelques années, sur le site de la Fontaine, toujours à Saint-Barthélémy-d’Anjou.

Se reconstruire
Quarante-six jardiniers et jardinières sont accueillis aux Jardins de Cocagne pour des contrats d’un à deux ans, sur la base de vingt heures par semaine. « Il serait illusoire de penser que tous retrouveront un travail à l’issue de leur passage », affirme d’emblée Jean-Luc Pineau, le directeur. La plupart des jardiniers ont été heurtés par la vie et connaissent des situations personnelle, sociale, de santé… difficiles. Les trois quarts d’entre eux sont célibataires ou parents isolés.
Beaucoup ont connu l’échec scolaire, l’exclusion, la galère. « Derrière l’emploi, il y a la reconstruction de la personne. Le jardin est aussi un lieu d’expression qui les aide à se remettre debout, à recouvrer leur dignité, à être fier de leur travail », ajoute Jean-Luc Pineau. Le travail des encadrants et accompagnateurs s’appuie sur la pédagogie de la réussite. Celui ou celle qui arrive aux Jardins de Cocagne n’a, parfois, pas travaillé depuis une dizaine d’années. La première étape consiste à rappeler les fondamentaux : vie en société, respect des horaires, etc ; et apprendre ou réapprendre les gestes du travail, en proposant, quand le besoin émerge, un accompagnement social de proximité (logement, santé…). Certains, le quart environ, n’iront pas plus loin dans la démarche. Pour ceux qui doivent « faire le deuil de l’emploi », Jean-Luc Pineau plaide pour un statut d’utilité sociale, en imaginant des formules nouvelles dans les collectivités locales, les associations. Ceux qui poursuivent leur parcours aux Jardins de Cocagne – un autre quart – approcheront alors les réalités de la vie au travail : les rythmes, l’autonomie, l’initiative. Ils interviendront ensuite dans les entreprises, en plus de leur contrat de 20 heures, soutenus par un accompagnement technique et pédagogique.
Les portes ouvertes orga-nisées vendredi 17 et samedi 18 septembre donneront l’occasion aux jardiniers de montrer leurs compétences et les différentes productions cultivées en agriculture biologique. Lors des livraisons dans les maisons de quartier d’Angers ou les entreprises, les jardiniers rencontrent aussi les consommateurs. En leur remettant la caisse de paniers de légumes de 7, 10 ou 15 euros, ils peuvent leur dire, en direct : « Voilà ce que j’ai produit ».

Martine Leroy-Rambaud
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Un Festi'élevage 2024 maintenu et adapté au contexte sanitaire

La 28ème édition de Festi'élevage se tiendra ces 6,7 et 8 septembre au Théâtre-foirail de Chemillé-en-Anjou. Le point avec son…

Les cas de MHE survenus jusqu'ici concernent surtout des animaux pâturant dans des zones de vallées. La maladie touche des élevages allaitants et laitiers.
La MHE s'installe en Anjou : conseils aux éleveurs
Depuis les premiers cas de la semaine dernière, la maladie continue de s'étendre en Maine-et-Loire. Les suspicions se multiplient…
Les Vergers d'Anjou et la Scafla unissent leurs forces

Les Vergers d'Anjou viennent de fusionner avec une coopérative de Loire-Atlantique, la Scafla. Qu'est-ce qui…

La grande majorité des races a pu concourir, excepté les ovins rouges de l'ouest, absents, et les blondes d'Aquitaine, avec seuls quelques animaux en présentation.
Une édition 2024 particulière pour le Festi'élevage de Chemillé
MHE, FCO : le contexte sanitaire a tenu en haleine les organisateurs de Festi'élevage. Ils ont maintenu l'événement, avec un peu…
Les cas concernent des exploitations bovines, viande et lait.
5 foyers confirmés dans les Mauges

Les suspicions de MHE se multiplient depuis une dizaine de jours en Maine-et-Loire, en particulier dans les Mauges.

Le groupe des participants au concours.
Une édition avec moins d'animaux cette année à la foire de la Petite Angevine

Contexte sanitaire oblige, la Petite angevine a eu lieu avec moins d'animaux d'élevage que d'habitude, le week-end dernier à…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois