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Interview : l’euro-agriculture a-t-elle encore du sens ?

Député européen, membre de la commission Agriculture et développement rural au Parlement européen, Michel Dantin interviendra à l’assemblée générale de la FDSEA le 9 février, sur le thème “Quelle Europe demain ?”.

Michel Dantin, député européen, membre de la commission
Agriculture et développement rural au Parlement européen.
Michel Dantin, député européen, membre de la commission
Agriculture et développement rural au Parlement européen.
© MD

>> Depuis plus de 2 ans, l’agriculture française est en pleine tourmente. Comment expliquez-vous l’ampleur des diff icultés qui la touche et qui semble être moins forte chez nos voisins européens ? Michel Dantin : en plus d’une crise conjoncturelle (aléas climatiques ou de marché), l’agriculture française fait également face à une crise structurelle, qui trouve sa première source dans le poids des charges fiscales et sociales qui pèsent sur les entreprises, à tous les échelons de la filière. C’est un vrai problème, qui appelle d’abord une réponse franco-française. Alors que laplupart des pays européens ont pris des mesures pour permettre au secteur de faire face à la volatilité des prix, la fiscalité agricole n’a pas suff isamment évolué chez nous. PenPendant que les allemands bloquaient l’évolution des salaires et facilitent ainsi la reconstitution des marges, le coût de la main-d’oeuvre augmentait en France à cause des 35 heures et pesait sur la capacité d’investissement des entreprises. Parce qu’insuff isamment rajeunis, nos outils industriels sont devenus moins compétitifs, cela explique l’acuité de la crise en France.

>> Quelle est la part de responsabilité des grandes surfaces ?
Les causes de la crise n’incombent pas seulement aux relations diff iciles qui existent au sein de la chaine d’approvisionnement, notamment avec les distributeurs. La grande distribution française est peutêtre moins citoyenne que ses homologues européennes, même si on peut noter un léger mieux chez certaines enseignes... Le chantage, qui consiste à exiger des producteurs ou aux transformateurs une baisse des prix sous peine de mesures de rétorsion, est inacceptable et illégale.

 

Plus d'informations dans l'Anjou agricole du 27 janvier 2017.

Michel Dantin et l’agriculture
- 1981-2002 : Michel Dantin occupe des fonctions au sein des OPA du département de la Savoie, et notamment celle de directeur de la FDSEA entre 1990 et 2002.
- 2002-2007 : Michel Dantin rejoint le cabinet de Hervé Gaymard, alors ministre de l’Agriculture, en tant que conseiller chargé de la Montagne et de l’Environnement. Après une fonction de conseiller au ministère de l’Économie et des Finances, il regagne celui de l’Agriculture en tant que conseiller auprès de Dominique Bussereau, chargé entre autres de la mise en oeuvre de la Pac.
- 2007 : Michel Dantin est nommé inspecteur général de l’Agriculture.
- 2007-2009 : il rejoint le cabinet de Michel Barnier en tant que conseiller spécial chargé de l’Aménagement durable et de l’Enseignement technique.
- depuis 2009 : député européen pour la circonscription Sud Est, Michel Dantin siège en commission Agriculture.

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