Aller au contenu principal

«J’ai fait croître le cheptel ovin familial»

En s’installant, Jean Crépellière a augmenté les effectifs du troupeau d’ovins Rouge de l’Ouest de l’exploitation familiale, à Coron. Le jeune éleveur conduit aujourd’hui un cheptel de 350 mères.

© anjou agricole

Sur l’exploitation de Jean Crépellière, les Charolaises côtoient les Rouges de l’Ouest. «C’est mon grand-père qui a créé le troupeau d’ovins en rachetant quelques brebis au voisin, explique le jeune éleveur de Coron. A l’époque, il s’agissait de remplacer des bovins atteints de tuberculose». Son père, Christian, a fait progresser les effectifs Rouge de l’Ouest au cours de sa carrière. Et lors de son installation, en 2016, Jean Crépellière a ajouté 150 brebis au troupeau existant de 100 mères. Grâce au croît interne, il conduit aujourd’hui un cheptel de 350 mères Rouge de l’Ouest. Il a conservé un troupeau allaitant charolais (55 mères), «peu gourmand en temps»- sur une SAU de 107 ha, surface, pour les trois quarts, consacrée aux prairies.

 

Trois périodes d’agnelage

La bergerie de 160 places, bâtiment le plus récent de l’EARL Belovin,  est réservée pour les agnelages conduits sur trois périodes : en mars, juin et octobre. La stratégie de renouvellement de Jean Crépellière, sans autre main-d’œuvre sur l’exploitation, vise  en effet un étalement du travail. « Je synchronise les chaleurs d’un lot de 100 femelles, avec la pose d’éponges vaginales en juin, précise-t-il. Suite aux échographies, qui révèlent un taux de gestation compris entre 68 et 75 %, les femelles vides retournent en lutte en septembre. Les agnelles sont, elles, mises à la reproduction à l’automne».

 

Commercialisation locale

Sur l’exploitation, le sol portant permet un pâturage d’avril à décembre. «Les agneaux sont à l’herbe au printemps et à l’automne avant d’être sevrés et de rejoindre le bâtiment d’engraissement», indique l’éleveur. Un semis de colza fourrager en été permet d’assurer le fourrage des brebis. Il commercialise ses animaux de mars à septembre , via le négoce Lepoureau, de Chemillé-en-Anjou, qui les fait abattre à la Sovileg, à Thouars (79), dans une filière locale dont les produits sont notamment distribués en GMS. Depuis quelques années, Jean Crépellière s’est lancé dans la vente directe d’agneaux, à raison d’une vingtaine par an. «Faire plus me demanderait un investissement dans la création d’un réseau de clients et je n’en ai pas le temps», admet-il. 

 

Deux élevages complémentaires

Réputée pour sa viande, la race Rouge de l’Ouest produit des animaux bien conformés. Une caractéristique que Jean Crépellière veut conserver dans l’orientation génétique de son troupeau. «Mais aussi le caractère maternel», ajoute-t-il. Dans le choix de ses béliers - il en possède 13 pour assurer la gestation de toutes ses femelles-, l’index de prolificité est important. «Elle est moins élevée qu’à mon époque», constate Christian Crépellière, retraité depuis trois ans. Pour l’ancien agriculteur, les deux élevages de l’exploitation sont «complémentaires». «Aujourd’hui, c’est le prix de vente des bovins qui apporte la rémunération, ajoute-t-il. Cela n’a pas toujours été le cas».

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 
Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château la…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Le sol sableux irrigué facilite le travail du sol sur la station qui emploie 20 permanents.
à brion, le geves évalue
les semences
L'unité expérimentale du Geves (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences), aux Bois d'Anjou (Brion) est…
L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Dans la parcelle, le trèfle, semé à une densité de 13 kg/ha, coexiste avec des repousses de colza, lors de l'implantation du blé, lundi 27 octobre à Miré.
À Miré, un blé semé sous les trèfles
Adepte de l'agriculture de conservation des sols, Emmanuel Landeau pratique le semis de blé sous couvert de trèfle. Il en…
Hausse de l'indice des fermages

En 2025, l'indice de fermage s'établit à 123,06, soit une augmentation de  +0,42 %.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois