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Végétal
Jason Abbott, Parmentier du quinoa

La CAPL et Abbottagra construisent une filière locale de production de quinoa, une plante originaire des Andes.

Depuis trois ans, Jason Abbott expérimente diverses variétés de quinoa, en Anjou.
Depuis trois ans, Jason Abbott expérimente diverses variétés de quinoa, en Anjou.
© AA

Originaire du Tennessee, Jason Abbott a trouvé son eldorado en Anjou. Son or à lui, c’est le quinoa, une plante cultivée sur les hauts plateaux andins. Économiste de formation, il a été analyste, notamment pour le coton. Marié à une Française, il s’est installé en Anjou, en 2004, et il a repris ses études pour suivre un BTS horticole à l’Ésa. « Je préfère être dans les champs », explique-t-il avec un accent américain dans un français correct. Jusqu’en 2008, il a été chef de produit asperge chez Vilmorin, puis il décide de créer une ferme expérimentale de 14 hectares à Longué-Jumelles : 3 hectares sont consacrés au quinoa, quelques terres aux asperges, le reste en jachère. Il expérimente une quarantaine de variétés de quinoa, une plante exigeante : « Il lui faut du frais sec, ni trop humide, ni trop chaud. » La douceur angevine, zone de transition entre le climat océanique et continental, semble adéquate pour son implantation.

Une production locale en Anjou

C’est donc en Anjou que Jason Abbott veut implanter une filière locale : « Ma mission : devenir le Parmentier du quinoa. »
Labellisé par le pôle Végépolys sous le nom “les petites boules de fort”, le projet est soutenu par la Région. Sa société travaille avec la CAPL pour la commerciali-sation sur le marché français. Représentant les sélectionneurs de variétés, Jason Abbott s’approvisionne notamment à l’université néerlandaise de Wageningen aux Pays-Bas et il fournit un apport technique à la trentaine d’agriculteurs cultivant la plante sur 200 hectares au total. Semée au printemps, la première récolte de septembre dernier est décevante : 15 q/ha. D’après ses études, Jason Abbott vise le double avec un rendement régulier et rentable. Mais les agriculteurs ne sont pas encore autorisés à utiliser des traitements sur cette nouvelle culture. Il reste, cependant, optimiste : « On va travailler sur la génétique pour l’adapter au climat. »
Tenace, l’entrepreneur du quinoa est bien déterminé à démocratiser ces graines exotiques en Anjou.

Julien Bernier

Le quinoa, un substitut alimentaire

Cultivé pour ses graines, le quinoa appartient à la famille des épinards et des betteraves. Il est surtout produit en Amérique du Sud. Lors de sa floraison, mi-juin, sa tige est encore comestible. Ses graines « riches en protéines, en fer et en calcium sont une autre option dans
l’alimentation », explique Jason Abbott. Sa femme, Maud, les cuisine en salade : la graine est plongée 16 minutes dans un volume d’eau bouillante puis elle gonfle comme le riz. Le quinoa convient aux personnes intolérantes au gluten.

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