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Tour de plaine
La douceur automnale favorable aux semis mais aussi aux bioagresseurs

Dans le Maine-et-Loire, la plupart des agriculteurs ont terminé les semis de blé. Tous restent vigilants pour lutter contre les différents bioagresseurs.

Déjà 10 jours que le Gaec du Thouet a fini ses semis de blé et d’orge. A Bouzillé, l’exploitation a bénéficié de « super conditions de semis », souligne l’un des associés, Clément Rousselot. « Le lundi 10 octobre, il a plu près de 30 mm. Le mercredi, on a pu commencer nos semis tranquillement. » Derrière un maïs, le Gaec a implanté 35 hectares de céréales. Aujourd’hui, le résultat est au rendez-vous. « Avec les conditions météo, ça pousse super vite. » Avec un système très herbager, cette météo clémente permet aussi aux éleveurs de « gratter quelques tonnes de matière sèche d’herbe après l’épisode de sécheresse qu’on a eu ».
Pour l’heure, pas de problèmes de pucerons, ni de limaces à déplorer. De l’anti-limace a été appliqué autour de nouvelles parcelles de prairies. « On préfère ne pas prendre de risques vu les coûts des semences. »
Au Puiset Doré, le Gaec des Mimosas a aussi dû faire des traitements anti-limace sur des couverts céréaliers. Pour alimenter le méthaniseur, l’exploitation a semé 35 hectares de couverts : un mélange seigle, triticale et  féverole et un autre seigle,  triticale, vesce et trèfle. Il y a 15 jours, Maxime Rondeaux, l’un des 3 associés, a installé des pièges pour évaluer la quantité de limaces : « 20 à 30 limaces/m2 », estime l’agriculteur. « J’ai dû traiter entre 15 et 20 hectares. »
Il a aussi repéré des pucerons sur la féverole mais rien d’alarmant pour le moment. « Les températures élevées sont favorables au développement des pucerons », souligne l’agriculteur qui a semé du  blé, de l’orge, du triticale et du seigle la semaine dernière. « Quand je ferai le désherbage, je vais être particulièrement vigilant. En fonction de la pression, je traiterai. »

Observer régulièrement
A Vihiers, les semis de blé du Gaec l’Aventure se sont aussi déroulés dans de bonnes conditions. Implantés en semis direct le 19 octobre, les 32 hectares ont levé. Membre d’un groupe Dephy, l’agriculteur fait beaucoup d’observations pour mesurer l’intérêt (ou pas) d’un traitement. « Je fais le tour des parcelles tous les 2 jours pour vérifier si je n’ai pas de problèmes de ravageurs. Je n’ai rien remarqué pour le moment. » Il a la même stratégie pour sa culture de colza. « Je l’ai semé le 3 août dans la poussière. » Une implantation très précoce pour limiter les attaques d’insectes agresseurs. « Même s’il y a des altises dans la parcelle, ce ne sera pas préjudiciable parce que la culture est suffisamment développée. »  
A Cheviré le Rouge, Jonathan Bertrand a semé le week-end dernier 20 hectares de blé. « On manque encore d’eau mais cela m’a permis de ne pas me presser dans les travaux », note l’éleveur qui a semé toutes ses céréales en direct. L’agriculteur a pris l’habitude de semer tardivement « pour éviter les pucerons et limiter le salissement ». L’éleveur d’Epieds, Valentin Butet, opte pour la même stratégie. Il a implanté une soixantaine d’hectares de blé entre mercredi 26 octobre et lundi 31 octobre. « Sur le secteur, on est toujours les derniers à semer. Cela nous permet de moins sortir le pulvérisateur... »
L’agriculteur a apprécié les conditions dans lesquelles il a pu semer. « C’est royal. Même sur nos terres argileuses, on a pu faire un super travail. » Mais l’agriculteur attend avec impatience la pluie. « On n’a eu que 300 mm d’eau depuis le début de l’année. En 10 mois, il n’est tombé que 50 % de la pluviométrie annuelle », s’inquiète Valentin Butet.  

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