Aller au contenu principal

Interview
La FDSEA et les JA mènent des actions coup de poing cette semaine en Anjou

Matthias Ménard, éleveur laitier à Chemillé, et secrétaire général des JA de Maine-et-Loire

Des hachés au bœuf d’origine Irlande au rayon surgelé chez Carrefour, du beurre Eco+ d’origine UE et du beurre marque repère les Croisés d’origine Irlande a rempli les rayons des magasins Leclerc et des filets de poulet d’origine Pologne trouvés chez Carrefour.

Vous retournez en action dans les grandes surfaces. Pourquoi ?
Parce qu'on a constaté dans les grandes surfaces, beaucoup plus qu'avant, qu'il y avait de la viande importée, notamment des produits qui viennent de l'extérieur de l'Europe. Dans un contexte d'inflation, je pense que les grandes surfaces essayent de ramener le prix le plus bas possible dans les magasins, dans les rayons et ce n'est pas tenable pour les agriculteurs français. On essaye de défendre la souveraineté alimentaire en France. Ce n'est pas en allant acheter de la nourriture qui vient de l'extérieur, qui ne répond pas aux critères de qualité imposés aux agriculteurs français que l'on va maintenir l'agriculture en France. Donc on voudrait dénoncer ça. On a prévu d'intervenir sur plusieurs communes dans les grandes surfaces. Déjà, pour repérer les produits qui sont d'origine extérieure, et les magasins qui ne mettent pas en avant les produits de l'agriculture française. Et aussi communiquer auprès du consommateur pour qu'il fasse le choix d'acheter français.


Avec l'inflation, il y a beaucoup de gens qui n'ont plus les moyens d'acheter français.
Ce qu'on voudrait faire remarquer, c'est qu'il y a des lois qui existent pour ça. Il y a la loi Egalim notamment. Ce n'est pas à l'agriculteur français d'aider au pouvoir d'achat des français. C'est bien à l'état de s'en charger. ça fait un petit moment qu'on prône la mise en place d'un chèque alimentaire au lieu du panier anti-inflation qui est destructeur pour l'agriculture française. Simplement car il sert encore à envoyer le prix des produits vers le bas. Nous, ce que l'on voudrait, c'est qu'il y ait un chèque alimentaire qui soit fait pour les plus démunis uniquement. Il y a toute une partie de la population qui a les moyens d'acheter de l'alimentation, ce n'est pas normal qu'elle ait un rabais sur ces produits-là.


Dans un rapport rendu la semaine dernière, la Cour des comptes préconise de réduire le cheptel bovin en France, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre  liées à l'élevage bovin. Qu'est-ce que vous en pensez ?
Je pense qu'on prend le problème à l'envers. Ce n'est pas en réduisant le cheptel français qu'on va faire baisser la consommation de viande. Pour preuve, on assiste depuis quelques années à une décapitalisation du troupeau de vaches françaises. L'année 2022, il y a eu plus 23 % d'importation de viande bovine en France par rapport à 2021. On voit bien que ce n'est pas la consommation qui baisse mais l'importation qui augmente. Et c'est l'autonomie alimentaire française qui est en train de disparaître peu à peu. Si on veut faire baisser les gaz à effet de serre, ce n'est pas en important de l'extérieur que ça va arranger le problème. Le réchauffement climatique, c'est un problème mondial. Il ne faut pas repousser le problème à l'autre bout du monde.
 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les candidats devaient reconnaître, en fonction des catégories, entre 20 à 40 plantes, puis les nommer selon la nomenclature botanique (famille/genre/espèce/cultivar/nom commun). 
Les experts en concours à Terra Botanica
Les 1er et 2 octobre, le parc Terra Botanica à Angers a accueilli la finale nationale du concours de reconnaissance des végétaux…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Félicitations !

Valentin Beaumard est l'heureux gagnant du jeu concours organisé par l'Anjou Agricole au Festi'élevage 2025 et remporte 1 an d…

L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Hausse de l'indice des fermages

En 2025, l'indice de fermage s'établit à 123,06, soit une augmentation de  +0,42 %.

Plus de 110 éleveurs étaient présents à la réunion du Lion d'Angers.
Salle comble au Lion d'Angers

FDSEA, JA, Chambre d'agriculture et GDS organisent des réunions d'information sur le contexte sanitaire.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois