Aller au contenu principal

Semences et plants 
La filière a besoin d'être sécurisée

Semae a organisé une journée dédiée aux semences et plants, le 5 septembre, au siège de Vilmorin- Mikado à La Ménitré. Eau, moyens de production, innovation : la filière demande des soutiens.

Premier maillon de la chaîne agricole et agro alimentaire, la filière semences et plants doit faire face aux enjeux de changement climatique et de transition agro-écologique, mais elle est aussi capable d'accompagner ces changements grâce, notamment, à l'innovation variétale. L'interprofession Semae avait réuni la semaine dernière différents acteurs agricoles et politiques autour de ces enjeux. Le président de Semae, le Gersois Pierre Pagès, a alerté sur la diminution des effectifs de producteurs : "il y avait 19 000 agriculteurs multiplicateurs en France il y a deux ans, on en compte moins de 17 000  aujourd'hui. Des agriculteurs n'ont plus de perspectives et quittent cette profession". Secteur clé pour la souveraineté alimentaire, la filière s'appuie pourtant sur un solide écosystème : les agriculteurs multiplicateurs, et les entreprises de sélection et de production, comme Vilmorin-Mikado, qui introduit chaque année 20 nouvelles variétés de laitues dans le monde. En Pays de la Loire, 13 % du chiffre d'affaires de la filière est consacré à la recherche.

"Le rythme d'évolution des maladies s'accélère"

Mais la filière a besoin de soutien, ont plaidé ses responsables auprès des représentants politiques présents à cette journée. "Aujourd'hui, on est capables d'être contributeurs au changement climatique, mais il nous faut un cadre pour être efficace",  a souligné Dominique Amilien, directeur général de Vilmorin-Mikado. La filiale de Limagrain apporte des solutions variétales de résistance aux maladies, mais le changement climatique rend les recherches plus complexes : "avant, le rythme d'évolution des maladies était faible, aujourd'hui il s'accélère. On en est déjà à la 40ème race de bremia, et la fusariose, nouvelle maladie, en est à sa 4ème race, alors qu'il y a 6 ans, on n'en parlait pas..., illustre-t-il. Notre challenge aujourd'hui, c'est d'arriver à anticiper ces évolutions...C'est une bataille de chaque instant". Sur les laitues, Vilmorin effectue des essais de résistance au stress abiotique dans des régions arides du monde. 

Le changement climatique interroge sur la pérennité de certaines filières, a indiqué Pierre Pagès. En 2022-2023 en Occitanie, les réserves d'eau ne s'étant pas assez reconstituées, les entreprises semencières ont divisé par deux les surfaces. "Si on n'est pas capables d'assurer des moyens de production suffisants, les entreprises partent. C'est déjà le cas. Les entreprises ne prennent pas de risque." Pour soutenir l'innovation, Pierre Pagès plaide notamment pour une sécurisation de l'accès aux NTG (Nouvelles technologies génomiques). 

Le président de Semae a souligné par ailleurs que les semences et plants sont "une des rares filières où l'on ne demande pas d'aide de l'Etat, hormis le crédit d'impôt recherche".

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Campagne d'information de la gendarmerie
Vol de GPS : rappel des bonnes pratiques
La gendarmerie nationale communique sur les bonnes pratiques à adopter contre le vol de matériel agricole.
Les candidats devaient reconnaître, en fonction des catégories, entre 20 à 40 plantes, puis les nommer selon la nomenclature botanique (famille/genre/espèce/cultivar/nom commun). 
Les experts en concours à Terra Botanica
Les 1er et 2 octobre, le parc Terra Botanica à Angers a accueilli la finale nationale du concours de reconnaissance des végétaux…
Félicitations !

Valentin Beaumard est l'heureux gagnant du jeu concours organisé par l'Anjou Agricole au Festi'élevage 2025 et remporte 1 an d…

Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Hausse de l'indice des fermages

En 2025, l'indice de fermage s'établit à 123,06, soit une augmentation de  +0,42 %.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois