Aller au contenu principal

Fop
La filière huiles et protéines végétales, précurseur dans l’organisation

Au programme de la réunion régionale, le modèle économique de la filière, la contractualisation, l’organisation des producteurs.

Lundi, à la Maison de l’agriculture d’Angers. Xavier Beulin, président de Sofiprotéol, l’acteur financier et industriel de la filière et Gérard Tubéry, agriculteur dans l’Aude, président de la Fop.
Lundi, à la Maison de l’agriculture d’Angers. Xavier Beulin, président de Sofiprotéol, l’acteur financier et industriel de la filière et Gérard Tubéry, agriculteur dans l’Aude, président de la Fop.
© AA

La Fop tenait une réunion régionale le 11 avril à Angers. À l’heure où la contractuali-sation se met en place dans plusieurs domaines agricoles (lire page 3), l’organisationréunie au sein de la filière Proléa, qui détient des grandes marques telles que Lesieur ou Puget, réalise 5,6 milliards de chiffre d’affaires, suscite l’intérêt des agriculteurs. “ Tout ce qui se fait dans la filière est précurseur”, a souligné Christiane Lambert, secrétaire générale de la FRSEA. La filière axe son développement sur quatre débouchés principaux : l’alimentation humaine, l’alimentation animale, la chimie verte et les biocarburants, dans lesquels elle est pionnière avec le Diester. Elle investit également beaucoup dans la recherche et l’innovation et s’ouvre à l’international (investissements en Roumanie en 2010, projets dans les pays méditerranéens). “Ce qui fait le revenu final sur nos exploitations, c’est l’addition des débouchés”, a rappelé Xavier Beulin, ex-président de la Fop et président de Sofiprotéol, l’acteur financier et industriel de la filière.

Une filière organisée

La Fop, socle de la filière, rassemble 150 000 producteurs. Ses ressources proviennent à 80 % des cotisations des adhérents. L’objectif de la fillière est de contractualiser un tiers du volume français de production d’oléagineux. Elle est mise en place pour une durée de trois ans.  Lundi, à Angers les responsables de la Fop ont présenté aux participants du Grand Ouest les modalités de la nouvelle convention triennale 2011-2013. Elle est “plus favorable pour les vendeurs”, résume Xavier Beulin. Sans entrer dans les détails, elle est basée sur un prix pivot, qui pourrait s’établir autour de 235 euros la tonne pour le colza, et 260 euros pour le tournesol. Y est associé un dispositif dit d’intéressement, à la hausse ou à la baisse, assorti d’un plancher et d un plafond, qui est basé sur l’écart de prix entre l’huile de colza et le gazole.
Pour Gérard Tubéry, élu à la présidence de la Fop en début d’année à la suite de l’élection de Xavier Beulin à la tête de la FNSEA, “la contractualisation, est le fondement de notre filière, et d’autres pourraient s’en inspirer”.

Une transparence nécessaire

Pour que le dispositif de contractualisation fonctionne, a souligné toutefois Xavier Beulin, la notion de transparence entre l’amont et l’aval et de réciprocité dans les engagements va prendre de plus en plus d’importance. Pour le président de la FNSEA, ces exigences sont identiques dans le système d’indexation des prix alimentaires que le syndicat essaye actuellement de mettre en place avec la grande distribution…
65 % de l’huile de colza est utilisée pour le biodiesel, ainsi que l’huile de tournesol. Pour ce débouché, la Fop s’est engagée de manière volontaire dans une démarche de progrès pour répondre aux exigences de durabilité des biocarburants (critères liés à la terre, réduction des gaz à effet de serre…). Objectif : améliorer de  façon continue les bilans environnementaux du biodiesel.

Un lien végétal-animal renforcé

L’Ouest est particulièrement concerné par le développement important, ces dernières années, des co-produits de la filière oléoprotéagineuse. L’offre de tourteaux de colza est passée de 0,7 millions de tonnes en 2000 à 2,3 millions en 2010. Elle permet de réduire un peu la dépendance au tourteau de soja, même si la France continue à importer environ 4 millions de tonnes de soja par an.
Le tourteau de colza trouve des débouchés dans les élevages. Sofiprotéol, qui contrôle Glon Sanders, leader de la nutrition animale, mène une réflexion pour apporter de la visibilité sur les cours des tourteaux de colza, afin de permettre une meilleure anticipation des marchés aux éleveurs. Ce travail constituera une des dispositions remises au ministre de l’Agriculture, en juillet, dans le cadre de la contractualisation entre filières animales et végétales. Des contrats-types entre collecteurs de grains et fabricants d’aliments doivent en effet être proposés d’ici cet été.

S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois