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Chasse
La FNSEA obtient un plan de régulation du sanglier d’ici le mois de juin

Les dégâts provoqués en France par les populations de sangliers préoccupent sérieusement les pouvoirs publics.

Frédéric Pungeot en train de constater les dégâts sur sa parcelle (maïs tout juste levé).
Frédéric Pungeot en train de constater les dégâts sur sa parcelle (maïs tout juste levé).
© AA

Dans de nombreux départements, l’accroissement des dégâts aux cultures et aux récoltes est devenu insupportable. Dix mille collisions routières en 2008, 30 millions d’euros d’indemnisations versés chaque année aux agriculteurs… Les dégâts causés aux cultures par les populations de sangliers préoccupent les pouvoirs publics.
Dans le cadre du groupe de travail qui s’est tenu le 28 avril au ministère de l’Écologie entre les acteurs concernés, la FNSEA a obtenu qu’un plan national visant à réguler les populations de sangliers soit mis en place.
Trois niveaux de propositions ont ainsi été avancés :
1. Au plan national, la FNSEA demande que les préfets soient autorisés à prévoir une ouverture anticipée de la chasse, afin de permettre les tirs de sangliers à partir du 1er juin.
2. En ce qui concerne l’agrainage, pour qu’il se pratique de façon extensive et uniquement dans un but de prévention pendant les périodes critiques de cultures, toute forme de "nourrissage" doit être strictement interdit. Un contrôle strict de l’agrainage doit donc être réalisé et des sanctions dissuasives doivent être mises en place.
3. À l’échelon départemental, il est nécessaire de revoir le plan de gestion de l’espèce afin que les relations entre chasseurs et agriculteurs se déroulent dans un climat apaisé et de réelle concertation.
Des instructions seront données d’ici fin juin aux préfets pour permettre ensuite une appli-cation des actions pour la prochaine campagne de chasse.
La FNSEA attend des pouvoirs publics que des moyens soient mis en œuvre pour que ces mesures puissent trouver un réel impact sur le terrain.

Dégâts de gibier

Quand les sangliers obligent à ressemer

C’est un spectacle de désolation qu’a pu constater Frédéric Pungeot, agriculteur à Feneu, sur une de ses parcelles de maïs :
« Nous avons semé le mardi et dans la nuit de jeudi à vendredi, une dizaine de sangliers a envahi la parcelle ». Résultat, sur les 5 hectares, 2 sont à ressemer. Les sangliers fougent les rangs de maïs et se régalent des graines au stade de première fermentation. Deux stades favorisent leur venue : au semis et quand le maïs atteint le stade laiteux.
« Le problème, c’est que les dégâts sont éparpillés sur toute la parcelle. Cela va être délicat de ressemer. Le suivi de la culture va être totalement décalé du reste de la parcelle. L’idéal serait de tout ressemer », constate-t-il amèrement. Et là nouvelle difficulté, avec les précipitation de ces derniers jours, les tracteurs ne vont pas revenir de sitôt dans les champs. De plus en plus de secteurs du département subissent ce type de dégâts. Pour Jacky Terrien, responsable de la section Dégâts de gibier à la FDSEA, il est temps de prendre les
dispositions adaptées pour réguler les populations :
« Nous sommes arrivés à un seuil limite. Il faut agir pour ne plus avoir à subir de tels préjudices car, sinon, des dérives pourraient voir le jour avec des battues sauvages ou des empoisonnements. Chasseurs et agriculteurs doivent donc s’associer pour trouver une solution. J’espère également que le plan de régulation nationale va nous y aider ».
Malgré les indemnisations, les agriculteurs n’y trouvent pas leur compte. Aussi, la parcelle va être prochainement clôturée. Mais entre la pose et l’entretien, c’est une surcharge de travail non négligeable. Frédéric Pungeot réfléchit à solliciter une battue administrative qui est le seul moyen de tirer les sangliers en dehors des périodes de chasse. En
attendant, il scrute le ciel pour savoir quand il va pouvoir ressemer.

D.B.

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