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La lutte biologique à Terra Botanica

Dans le parc à thème angevin aux 275 000 végétaux, on applique des méthodes de lutte biologique pour protéger les plantes des maladies et des ravageurs.

Christine Cathrin, en charge de la gestion sanitaire à Terra Botanica, est au petit soin avec les végétaux.
Christine Cathrin, en charge de la gestion sanitaire à Terra Botanica, est au petit soin avec les végétaux.
© AA

À Terra Botanica, concilier esthétisme et lutte biologique est un défi permanent pour l’équipe responsable des espaces verts. Le parc, ce sont six hectares de jardins et paysages,  sans compter les serres qui abritent des végétaux du monde entier. À l’occasion d’une visite avec des professionnels du paysage en congrès la semaine dernière en Anjou (lire ci-dessous), Dominique Lamy, responsable espaces verts et Christine Cathrin, en charge de la gestion sanitaire, ont présenté des méthodes employées par le parc qui a reçu 260 000 visiteurs depuis début avril. Le principe général : aucune intervention chimique. “Nous recevons du public tous les jours, on ne peut pas se le permettre”, note Christine Cathrin. Autant pour une question d’image que pour l’impossibilité, en saison, de respecter des délais de sécurité après traitement.
“Les jardiniers passent dans tous les massifs lorsqu’ils effectuent le désherbage. Ils font remonter les informations, l’observation étant un élément clé de la protection biologique intégrée”, explique Dominique Lamy. À l’entrée du parc, des chrysopes ont été introduits dans les massifs de buis endommagés par la psylle. Les chrysopes sont largement utilisés au parc, régulièrement en serre et au printemps en extérieur, contre les pucerons, les cochenilles, les thrips, les acariens, les aleurodes ou les doryphores. Des bandelettes couvertes de larves sont disposées dans les végétaux. Les oiseaux sont aussi de précieux alliés en PBI, comme les mésanges pour éviter la propagation de la chenille processionnaire du pin. Dans la roseraie, des résultats intéressants sont obtenus avec le purin d’ortie, fertilisant et le purin de prêle, aux vertus fongicides.

La qualité du sol, une priorité
Une grande attention est portée aussi à l’état des sols. Ils ont été, pour la plupart, enrichis en mycorhizes, ces champignons microscopiques qui favorisent la symbiose entre le sol et la plante.  L’apport de mycorhizes favorise le développement des racines, améliore la résistance à la sécheresse et réduit les besoins en fertilisants. “Avoir un sol adapté au moment de la plan-tation est absolument essentiel”, souligne Dominique Lamy. L’exemple le plus marquant est celui des fougères arborescentes, ces imposantes fougères à tronc venues d’Australie. “Plantées pour l’ouverture du parc il y a trois ans, elles étaient magnifiques au premier printemps, puis leur état s’est dégradé. On a cherché la cause. C’était simplement parce que le sol du parc ne leur convenait pas : il ne leur fallait pas d’argile”, explique Dominique Lamy. Sur les murs végétaux, les heucheras, feuillages violets couvrants, ont été attaqués par des vers qui abîment le système racinaire. La parade pour les combattre : des nématodes. Mais comme, pour des raisons budgétaires, ce traitement n’est réalisé qu’en curatif, le mur a eu le temps d’être assez endommagé par endroits. Le zéro phyto a aussi ses contraintes dans l’allée en osier, où le bois est attaqué par la larve de l’insecte “cossus gâte-bois”. Celle-ci creuse, à la manière du ver du poirier, des galeries à l’intérieur du bois. À terme, cela pourrait mettre en péril les arbres. Mais “pour l’instant, nous n’avons pas de solution, explique Christine Cathrin. Nous essayons d’attirer des oiseaux prédateurs en disposant des nichoirs”. Reste à espérer que les pics verts répondront à l’appel.

S.H.
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