Aller au contenu principal

Lait
La main tendue de LSDH
aux producteurs Lactalis

Dans un communiqué daté du 11 octobre, la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) a annoncé une "main tendue" aux familles de producteurs impactées par la décision d'arrêt de collecte de Lactalis.

Le site de l'Abeille 2, à Mazières-en-Mauges.
Le site de l'Abeille 2, à Mazières-en-Mauges.
© LSDH

La laiterie LSDH qui conditionne le lait "C'est qui le Patron ?!" serait prête à collecter le lait d'une cinquantaine de fermes sur le point de perdre leur contrat avec Lactalis, a annoncé le 11 octobre son dirigeant à l'AFP. "On estime qu'on va pouvoir reprendre 50 exploitations", a déclaré le président de LSDH, Emmanuel Vasseneix. "Un certain nombre de producteurs abandonnés sont très proches de notre usine de production de Cholet", explique-t-il. Or cette nouvelle usine, qui conditionne du lait liquide vendu en supermarchés, ne tourne pas au maximum de ses capacités et "on a des clients - Leclerc, Auchan, Lidl - qui nous demandent des volumes en plus" pour les vendre sous leurs propres marques, détaille-t-il. Emmanuel Vasseneix calcule pouvoir reprendre "entre 50 et 60 millions de litres" de lait par an. Un chiffre à mettre en parallèle avec les 450 millions de litres dont Lactalis veut se séparer en France.

D'après le communiqué de LSDH, une réunion a eu lieu mercredi 9 octobre à Cholet sur le nouveau site du Groupe LSDH, Abeille 2, avec des familles de producteurs des départements proches en recherche urgente de solution. "Il était évident pour nous d'agir et de tout faire pour trouver une solution pour sauver le plus grand nombre d'exploitations" précise Emmanuel Vasseneix. "Il y a un peu de conditionnalité. Il faut que les éleveurs adhèrent à notre philosophie" relève toutefois le patron de LSDH. L'alimentation des vaches sans OGM et l'accès au pâturage font partie du socle demandé aux postulants. "Cela ne se fera pas d'un claquement de doigts", complétait de son côté auprès de l'AFP Jérôme Chapon, président de l'APLBC* et éleveur dans la Manche.

Un appel des consommateurs

En parallèle, un appel aux distributeurs est lancé par les consommateurs à l'initiative de la démarche CQLP (C'est qui le Patron ?!) pour les inciter à proposer dans leurs rayons un maximum de laits équitables : CQLP, Cantaveylot, Faire France etc. "Si tous les magasins proposaient du lait rémunéré au juste prix, beaucoup de familles en difficulté seraient sauvées" précise Nicolas Chabanne, le fondateur de CQLP, qui se félicite de la mobilisation de tous les acteurs de la chaîne et des ventes record constatées ces derniers mois. C'est d'ailleurs ce que met en avant le manifeste "Qui décide ? Nous !" (aux éditions Michel Lafon, tous les bénéfices sont reversés aux producteurs) paru le 10 octobre. "La mission collective que nous nous donnons côté consommateurs va être de demander directement aux magasins qui ne jouent pas encore le jeu de suivre cette dynamique solidaire essentielle pour les producteurs mais aussi pour nous tous, car le destin des producteurs, c'est le nôtre".  

Le "oui mais" de Biolait

De son côté, le collectif Biolait, qui collecte depuis 30 ans du lait bio partout en France, dit également par l'intermédiaire de son nouveau président Philippe Marquet "[faire] partie des solutions pour les éleveurs bio dont Lactalis va interrompre le contrat", mais avec l'équilibre économique toujours très compliqué de la filière laitière bio, Biolait estime qu'il "ne peut plus assumer seul. Il en va de la survie de Biolait". Ainsi, s'il ne ferme pas la porte aux producteurs bio Lactalis, Biolait réclame donc des aides pour ce faire, et "les demandes seront soigneusement examinées".

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Une priorité pour la viabilité de votre entreprise
Le vote pour élire les délégués cantonaux de la MSA commence le 5 mai sur internet, mais le vote par correspondance est déjà…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois