Aller au contenu principal

Bio
La maîtrise de la finition des femelles, un point clé en viande bovine bio

Il est possible de conduire de manière très rentable un élevage bio. Exemple à la ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou.

Des femelles en bon état permettent une bonne valorisation.
Des femelles en bon état permettent une bonne valorisation.
© AA
Avec 16 % de la production nationale, la région des Pays de la Loire est leader en viande bovine biologique. Il est alors étonnant de constater que les effectifs de vaches et de génisses vendus pour la boucherie y sont en baisse et que le potentiel de production est loin d’être pleinement valorisé. Exemple : « Un troupeau de 52 vaches devrait vendre 25 femelles finies à la boucherie, or seules dix y partent en moyenne, alors même que le contexte est favorable, avec une demande croissante en viande », a exposé Jean-Paul Coutard, responsable de la ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou qui ouvrait ses portes aux éleveurs mercredi 23. Comment expliquer ce désintérêt pour l’engraissement ? « Certains éleveurs valorisent leurs vaches de bon niveau génétique pour la reproduction. Pour d’autres, il y a un problème de confiance en la rentabilité de la viande bio », affirme l’ingénieur. Pourtant, une finition bien réalisée est tout à fait rentable, a-t-il expliqué en s’appuyant sur les huit années d’expérience de la ferme de la Cheminée.

Femelles jeunes, finition courte
La stratégie adoptée à Thorigné consiste à mettre toutes les femelles à la reproduction (seulement 8 % de vraies génisses) et à produire des femelles jeunes. À l’issue d’un premier tri, ne sont gardées que les reproductrices correctes jusqu’à sept ans, exceptionnellement jusqu’à neuf pour les meilleurs potentiels génétiques. Ceci permet de profiter du progrès génétique et de produire des animaux plus lourds, et donc mieux classés et mieux payés. Les carcasses de limousines obtenues ici pèsent
400,8 kg en moyenne, sont classées en R+ U- et 97 % sont classées en 3. La finition est courte : elle dure en moyenne 76 jours, transition comprise. Pour y parvenir, « il faut gérer non seulement la ration de finition mais aussi l’état corporel en début de finition, c’est-à-dire ne pas trop laisser maigrir les animaux », insiste Jean-Paul Coutard.
Pour essayer de réduire les coûts, il a été tenté de baisser les rations d’azote en finition : une solution à écarter, tant les risques de pertes de performances sont élevés. « Si l’on veut éviter les compléments azotés, il est préférable de privilégier les fourrages riches en azote », conseille-t-il plutôt, faisant référence notamment aux prairies à flore variée semées sur la ferme expérimentale. Au final, les femelles commercialisées à Thorigné sont bien valorisées, avec une plus-value économique nettement supérieure au coût alimentaire de la phase de finition. Ainsi 21 femelles ont été vendues pour la campagne 2006-2007 à un prix de carcasse moyen de 4,09 euro/kg de carcasse. Hors recherches, la ferme de la Cheminée remplit tout à fait son objectif de rentabilité.
S.H.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A gauche, le préfet Philippe Chopin invité à inspecter un lot de blancs de poulets d'origine thaïlandaise. À droite, l'arboriculteur Sylvain Kupperroth, expliquant les difficultés rencontrées dans son secteur. 
Le "banquet de la honte" dressé devant la préfecture 
Dans le cadre d'un appel national à mobilisation, des adhérents de la FDSEA et de JA49 ont dénoncé, vendredi 26 septembre à…
Conférence de presse FNSEA-JA le 17 septembre au Space.
Manifestations du 26 septembre : " un tour de chauffe "
La FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA) qui ont organisé le 17 septembre, une conférence de presse au Salon mondial de l'élevage (…
Vendredi 19 septembre, l'entreprise Defois est intervenue à Chanteloup les bois.
De bons rendements 2025

La récolte du tournesol est bien avancée dans le Maine-et-Loire. Les rendements des premières parcelles avoisinent 25 q/ha.

GOCO2 : un projet d'envergure
Depuis 2021, Heidelberg Materials, Lafarge Ciments, Lhoist, NaTran et Elengy travaillent ensemble sur GOCO2 (Grand Ouest CO2), un…
Campagne d'information de la gendarmerie
Vol de GPS : rappel des bonnes pratiques
La gendarmerie nationale communique sur les bonnes pratiques à adopter contre le vol de matériel agricole.
De gauche à droite : Éric Forin, Directeur général de Terrena, Olivier Chaillou, Président de Terrena, Bernard Guillard, Président d'Agrial et Julien Heillaut, Directeur général d'Agrial.
La naissance d'un futur géant ?

Dans un communiqué le 22 septembre, les coopératives Agrial et Terrena ont annoncé s'être lancées dans un projet de "…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois