Travaux
La météo pertube ensilages et semis
Les ensilages d’herbe se terminent dans le département. D’une manière générale, ils auront été plus tardifs cette année, la végétation ayant pris deux semaines de retard en moyenne en raison du temps froid du mois d’avril. Les rendements sont intéressants, mais d’un point de vue qualitatif en revanche, « il faut s’attendre, dans de nombreux secteurs à des valeurs nutritives assez faibles », analyse Pierrick Kernen, de Bovicap conseils. La chaleur de début mai a fait avancer de façon très rapide les stades de la plante et certaines ont même pris l’eau. Des chantiers ont pris du retard du fait de la météo et des orages. Dans le sud, la Cuma de la Brosse à Somloire n’avait réalisé que 25 % de la surface en fin de semaine dernière. Du côté des Mauges, on a ensilé aussi plus tardivement. Il semblerait que de plus en plus d’agriculteurs optent pour l’enrubannage. « On observe cette évolution depuis deux ans », a remarqué Jean-Luc Dupé, responsable FDSEA. Les premiers foins ont été pressés le lundi de la Pentecôte. Au nord, dans le Segréen, des chantiers sont encore en cours. « Je suis en train d’ensiler, expliquait mardi Christophe Beautrais, secrétaire de région FDSEA et éleveur à Bourg-d’Iré. L’herbe est bien sèche à présent, mais elle est épiée, à un stade avancé et donc moins bonne en valeur nutritive ». Les conditions climatiques pertubent aussi les semis de printemps. Face à ces inquiétudes, la FDSEA a consulté son réseau cantonal. Plus des deux tiers des cantons ont fait remonter l’état des prévisions de semis réalisés au 31 mai. Certaines zones, comme celles des Pont de Cé-Thouarcé-Vihiers, ou encore de Champtoceaux-Montrevault-St-Florent-le-Vieil-Lion d’Angers ont été très affectées par les dernières pluies orageuses. Le déroulement classique des semis est compliqué à organiser, car les sols sont encore humides. Et certains semis, détruits par les précipitations, vont devoir être également renouvelés.
S.H. et H.D.