Aller au contenu principal

La noisette, un fruit qui a la cote ?

Lors de la 34ème édition du Sival, Unicoque a présenté la filière noisette, son positionnement à travers sa marque Koki, et l’opportunité de diversification que représente ce fruit à coque.

© AA

En 2012, Unicoque a démarré un programme appelé “10-20-30”, avec pour but d’atteindre une production de 30 000 tonnes de noisettes à l’horizon 2030. Avec cet objectif de production, sur 10 000 ha, la coopérative souhaite représenter 3 % du marché mondial. « L’idée c’est surtout d’engager une dynamique, on ne s’impose pas d’objectifs de résultats », souligne Bruno Saphy, directeur du pôle développement de Koki. Basée à Cancon (Lot-et-Garonne), la société commercialise 98 % de la production de noisettes en France sous la marque Koki, aussi bien des noisettes coques que des noisettes décortiquées. Unicoque, qui signe ses fruits à l’aide d’une pyrogravure, produit 10 000 tonnes de noisettes par an sur 6 500 ha.


Le géant turc
Sur le marché de la noisette, le mastodonte vient du Proche-Orient, et pèse plus de 60 % de la production, loin devant son dauphin italien (13 %). La Turquie a un potentiel de production de 900 000 tonnes, mais celle-ci est fortement volatile. La France, avec ses 1 % de part de marché est totalement dépendante du marché turc. Ainsi, les prix peuvent varier de 2 €/kg à 15 €/kg en fonction de la situation au pays d’Atatürk. Au quotidien, les producteurs français ont donc parfois du mal à se faire une place dans ce marché où ils occupent la position de David, face à un Goliath intouchable.

Modèle optimal
« En France, le modèle optimal c’est 1 personne, 40 ha, 1 récolteuse en Cuma et 2 000 m3 /ha de ressource en eau disponibles », souligne Bruno Saphy. En effet, les besoins en eau de mai à septembre se font de plus en plus ressentir du fait du réchauffement climatique. Avec des coûts de plantations (comprenant préparations, plantations, irrigations, clotûres, intrants et main-d’œuvre) avoisinant les 10 000 € /ha, le retour sur investissement se fait 14 ans après la plantation. « La marge directe annuelle est de 1 100 à 1 600 € /ha, mais les temps de travaux sont assez faibles » .
La conduite de la noisette en agriculture biologique n’est pas rentable pour les producteurs, à moins de vendre sa production sur des marchés à haute valeur ajoutée. Le recours aux pesticides est donc indispensable selon Bruno Saphy. Une inquiétude pour la filière, bien que « le couperet phyto on ne le maîtrise pas dans tous les cas. On investit massivement dans la recherche pour trouver des solutions alternatives rapidement ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les candidats devaient reconnaître, en fonction des catégories, entre 20 à 40 plantes, puis les nommer selon la nomenclature botanique (famille/genre/espèce/cultivar/nom commun). 
Les experts en concours à Terra Botanica
Les 1er et 2 octobre, le parc Terra Botanica à Angers a accueilli la finale nationale du concours de reconnaissance des végétaux…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Félicitations !

Valentin Beaumard est l'heureux gagnant du jeu concours organisé par l'Anjou Agricole au Festi'élevage 2025 et remporte 1 an d…

L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Hausse de l'indice des fermages

En 2025, l'indice de fermage s'établit à 123,06, soit une augmentation de  +0,42 %.

Plus de 110 éleveurs étaient présents à la réunion du Lion d'Angers.
Salle comble au Lion d'Angers

FDSEA, JA, Chambre d'agriculture et GDS organisent des réunions d'information sur le contexte sanitaire.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois