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Grandes cultures
La pluie se fait désirer

Dans le Maine-et-Loire, le mois de mars a été sec et très ensoleillé. Résultat : les blés sont beaux mais manquent d’eau.

Le Gaec Lefèvre, à Cléré-sur-layon, a apporté 20 mm d’eau sur le blé dur à la mi-mars.

Les agriculteurs angevins s’accordent, tous, sur un point : il est temps que la pluie arrive. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon Météo-France, en mars, il n’est tombé que 17,2 mm d’eau à la station de Beaucouzé pour une normale de 51,6 mm. Le manque d’eau se fait ressentir sur les céréales. « Certaines parcelles présentent des symptômes de stress », souligne le dernier BSV Pays de la Loire en date du 30 mars.

Pas de problème de maladie
Au Vieil-Baugé, le Gaec Goislard-Duperray a implanté 35 hectares de blé tendre sur les 60 hectares de l’exploitation. « Tout a été semé entre le 25 octobre et le 10 novembre », précise l’un des 2 associés, Pierre Duperray. La culture est au stade 1 nœud. « On avait pris de l’avance. Avec le froid des derniers jours, on est sur une année normale. » Pour le moment, « les blés sont beaux », constate l’agriculteur. Les conditions météorologiques ont limité les  risques de maladie. « Pour le moment, on n’a pas eu besoin de faire de traitement particulier. » Mais un élément vient à manquer : l’eau.  « Elle commence à se faire attendre. Il faudrait 30 mm pour aller jusqu’à la floraison. » En début de campagne, il n’en manquait pas. «  Une partie de certaines parcelles a même été noyée en décembre. » Aujourd’hui, seulement quelques trous sont à déplorer. « Le reste est bien reparti. » Pour son secteur, l’agriculteur a enregistré 12 mm de pluviométrie pour le mois de mars. Le Gaec a la possibilité d’irriguer tout son parcellaire. L’agriculteur hésite à irriguer la céréale... « On a un volume attribué chaque année. Je préfère conserver ce volume pour mes cultures de semences pendant l’été. »    
Le Gaec attend aussi l’eau pour l’implantation de ses cultures de printemps. « Je dois semer du maïs et du tournesol. Toutes mes parcelles sont prêtes à semer. » à ce stade, il attend que les températures augmentent et que la pluie arrive...
 

L’azote à peine absorbé
L’EARL la Métairie, elle, a bien l’intention de sortir les enrouleurs. « S’il n’y avait pas eu les gelées cette semaine, j’aurais irrigué lundi ou mardi », explique le chef d’exploitation d’Andard, Patrice Barré. Sur ses 200 hectares,  100 sont implantés en blé tendre. Semée autour du 20 octobre, la culture a eu un apport d’azote fin février. « On a eu à peine assez d’eau pour faire fondre l’azote... », déplore l’agriculteur. Les blés ont atteint le stade 2 nœuds. Avec une partie de ses terres séchantes, l’agriculteur a l’habitude d’irriguer à cette époque. « Le mois de mars est souvent un mois sec. On irrigue 8 années sur 10. »

Des blés durs irrigués
Dans le Layon, le manque d’eau se fait aussi ressentir... « On n’a pas eu de pluies significatives depuis mi-février », note Mathieu Lefèvre, un des 7 associés du Gaec Lefèvre. Au Cléré-sur-Layon, l’exploitation a déjà arrosé son blé dur. « Le sol craquait. La pointe commençait à flétrir. Le blé avait besoin d’eau pour se développer. »
20 mm ont été apportés autour du 15 mars. Sur les 500 hectares de la ferme, 10 sont en blé dur, 6,5 en blé améliorant et 103,5 sont consacrés au blé tendre. Normalement, seul le maïs ensilage destiné à l’alimentation des troupeaux allaitants et laitiers est irrigué. « Mais le blé dur est une culture qui est bien rémunérée. On essaie de la valoriser au mieux », explique Mathieu Lefèvre, en charge des cultures au sein du Gaec. Les stades des blés vont de épi 1 cm à 1 nœud. Le responsable des cultures n’a pas encore fait son 2e apport d’azote. « Un peu de pluie est annoncé en fin de semaine. Je le ferai à ce moment-là... »

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